Diplomatie

Le chef du Polisario quitte l’Espagne

Après 54 jours passés à l’hôpital de San Pedro de Logroño, Brahim Ghali quitte l’Espagne quelques heures après sa comparution devant l’Audience Nationale.

Le Maroc a été informé du départ de Brahim Ghali de l’aéroport de Pampelune, assure le ministère des Affaires étrangères espagnol. Le leader du Front Polisario, Brahim Gali, a en effet entamé son voyage de retour vers Alger. Dans ce sens un avion civil de fabrication française affrété par l’Algérie, devrait décoller à 1h40 du matin.

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Des sources sahraouies ont indiqué qu’il achèvera sa guérison du Covid-19 en Algérie et ce, après 54 jours d’hospitalisation en Espagne, 54 jours synonymes du déclenchement de l’une des plus grandes crises diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne. Le leader du front du Polisario a entrepris le voyage pour quitter l’Espagne après que le juge de la Cour nationale Santiago Pedraz a refusé tout retrait du passeport ou autres demandes des plaignants concernant sa liberté de mouvement.

Cependant, ce mardi matin, un avion Gulfstream 2000 a décollé de la base de Boufarik, près d’Alger, en direction de l’aéroport d’Agoncillo, à 14 kilomètres de Logroño, selon El Confidencial. Cependant, lorsqu’il était près d’Ibiza, cet appareil a effectué demi-tour et est retourné en Algérie. Selon certaines sources, l’aéroport de Riojan n’étant pas habilité à recevoir des vols d’affaires.

Le gouvernement espère mettre fin le plus rapidement possible au problème généré par le séjour en Espagne du leader du Polisario. « Ce que nous demandons à Ghali, c’est de collaborer avec la Justice et avec tous les pouvoirs de l’État », a déclaré la porte-parole du gouvernement, María Jesús Montero, lors de la conférence de presse qui a suivi le Conseil des ministres ce mardi. « Nous espérons qu’il se rétablira. Et, quand il le fera, nous comprenons qu’il repartira dans son pays d’origine », a ajouté la porte-parole du gouvernement.

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Toutefois, le départ de Ghali ne signifie pas un retour à l’ordre avec le Maroc et un apaisement des tensions. A travers un communiqué publié lundi, le ministère marocain des Affaires étrangères a précisé que l’accueil du leader du Front Polisario n’était pas la seule et principale raison du désaccord entre les deux pays. La genèse de ce dernier, remonte à la position de l’Espagne sur le conflit du Sahara. « La crise ne se limite pas à la question d’un seul homme ». « Elle ne commence pas avec son arrivée et ne se terminera pas avec son départ ».

 
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