Energie

Le français Voltalia franchit un nouveau pas dans son projet éolien à Laâyoune

Trois ans après avoir obtenu le statut de producteur indépendant d’électricité pour son parc éolien à Laâyoune, le français Voltalia entame, enfin, les premiers pas pour un lancement effectif des travaux de construction en 2020.

En effet, le groupe basé à Paris et qui avait posé son baluchon au Maroc en 2015, vient de créer la structure ad hoc qui devra investir près d’un milliard de dirhams pour réaliser ce projet important d’une capacité de 75 MW et ce, après avoir levé les derniers obstacles administratifs du processus de permitting (octroi de licences et permis divers, NDLR) prévu dans le cadre de la Loi 13-09 (la seule qui permet de produire au Maroc de l’électricité pour une fin de commercialisation en dehors des appels d’offres de type BOOT de l’ONEE). Un processus somme toute assez long et sinueux, comme le démontrent les parcours des deux développeurs, le saoudien ACWA (projet Khalladi à Tanger d’une capacité de 120 MW et en service depuis 2018) et le français Innovent (ferme de Oualidia en phase finale de construction et d’une capacité de 36 MW). Dénommée Parc Eolien Ghrad Jrad S.A.S, cette entité doit, désormais, signer les fameux PPA (contrats de commercialisation d’électricité avec des clients potentiels) avant de convaincre les bailleurs de fonds d’apporter jusqu’à 700 ou 750 millions de dirhams en dettes structurées, pour financer un tel projet énergétique des plus capitalistiques.

Lire aussi | Maroc : besoin de voix qui portent

En attendant la date de fin 2020 prévue pour lancer les travaux, le groupe Voltalia avance également sur le volet de l’énergie hydroélectrique après avoir obtenu les autorisations provisoires pour construire deux centrales hydroélectriques de 9,8 MW et 7,2 MW dans le Moyen Atlas, un investissement estimé, quant à lui, à près de 500 millions de dirhams. Au niveau international, le groupe est présent sur trois continents (Europe, Afrique et Amérique latine) avec un effectif de près de 800 salariés et un portefeuille d’actifs en production ou en construction de plus de 1.200 MW (dont 82 MW en Afrique entre l’Egypte et le Kenya).

Lire aussi | Maroc : plan de relance, non de sauvegarde !

 
Article précédent

Hausse du salaire minimum : voici ce que vous devez savoir

Article suivant

Le monde arabe en 2033 [Analyse]