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Les Etats-Unis et l’Espagne souhaitent unir leurs forces pour trouver une solution au conflit du Sahara

Le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken a reçu, mardi 18 janvier son homologue espagnol José Manuel Albares pour aborder un certain nombre de questions bilatérales et régionales, dont la question du Sahara.

Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est réuni, mardi 18 janvier à Washington, avec son homologue américain, Antony Blinken. Pour rappel, les deux diplomates se sont déjà rencontrés en octobre à Paris, en marge d’une session de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Les deux diplomates ont eu l’opportunité de discuter des tensions actuelles entre le Maroc et l’Algérie et du dossier du Sahara notamment, à la lumière de la tournée initiée par l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, auprès des parties au conflit.

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Albares a déclaré après avoir rencontré son homologue américain, Antony Blinken, que les deux gouvernements ont « convenu d’unir leurs forces » pour trouver « une solution ». A l’occasion de cette rencontre, le diplomate espagnol a rappelé que si Joe Biden n’avait pas révoqué la reconnaissance exprimée par l’administration Donald Trump quant à la souveraineté marocaine, l’Espagne, pour sa part, maintient sa position selon laquelle le conflit doit être résolu par le dialogue entre Rabat et le Front Polisario.

« Nous avons convenu d’unir nos forces pour trouver enfin une solution à un conflit qui doit prendre fin, il ne peut pas durer plus longtemps et pour de nouvelles décennies », a déclaré le diplomate espagnol à l’issue de sa rencontre. « Il y a des milliers de personnes qui attendent une solution », a-t-il insisté. Le ministre a déclaré à la presse qu’il rencontrera ce vendredi à Madrid l’envoyé spécial de l’ONU pour le conflit au Sahara, Staffan de Mistura, après la tournée de ce dernier dans la région.

Les deux diplomates ont évalué le premier tour de l’envoyé de l’ONU, Staffan de Mistura, auprès des parties au conflit, qu’il a entamé jeudi dernier en se rendant au Maroc puis dans les camps de Tindouf puis en Mauritanie et en Algérie. L’agence espagnole de Presse a déclaré que Madrid avait demandé à la précédente administration américaine dirigée par Donald Trump de retirer la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara, et elle s’est opposée à toute approche européenne similaire, néanmoins ce point n’a pas été au menu lors des discussions d’aujourd’hui.

Albares a également déclaré que Madrid considérait l’Algérie et le Maroc comme des partenaires essentiels dans la région et ne peut s’immiscer dans les décisions des pays souverains. Cette réunion s’est donc tenue dans le cadre de la main tendue du Roi Felipe VI d’Espagne au Maroc qui a plaidé ce lundi 17 janvier pour la préservation et la consolidation des « liens d’amitié et de coopération sincères qui lient l’Espagne à ses partenaires maghrébins ».

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Le Secrétaire et le Ministre des Affaires étrangères ont également discuté de l’importance de coordonner les actions de soutien à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de l’Ukraine et ont réaffirmé que toute nouvelle agression russe contre l’Ukraine entraînerait une réponse sévère. Le Secrétaire et le Ministre ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération entre les États-Unis et l’Espagne pour relever les défis communs, tels que la promotion de la démocratie et des droits de l’homme en Amérique latine, le renforcement de la sécurité transatlantique et un large éventail d’autres questions mondiales.

 
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