Transport aérien

RAM : la méthode Addou à l’épreuve de la pandémie

Le transporteur aérien national, qui a une bonne partie de sa flotte clouée au sol depuis le début de la pandémie, poursuit ses efforts en vue de la reprise. Hamid Addou, le PDG de la RAM, travaille d’arrache-pied sur la bonne formule qui permettra de sauver la compagnie aérienne.

Face aux difficultés conjoncturelles actuelles, la RAM réussira-t-elle à sortir la tête de l’eau ? C’est la question que se pose telquel.ma dans l’une de ses publications de ce vendredi 9 octobre, ajoutant que le ciel n’a pas toujours été bleu dans l’histoire de Royal Air Maroc. « Pour RAM, ces crises ont entraîné, à chaque fois, une chute du trafic, une détérioration des finances de la compagnie, un essoufflement de sa trésorerie et ont retardé ses programmes de développement. Et à chaque fois, on se disait que RAM traverse le pire moment de son histoire. Chaque crise a été plus sévère que la précédente », souligne une source citée par le journal, qui fait remarquer que la compagnie joue réellement sa survie avec la crise sanitaire actuelle ayant engendré des pertes colossales pour le transporteur aérien national.

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« Toutes les compagnies aériennes touchées de plein fouet par cette crise sans précédent sont contraintes de revoir de fond en comble leur stratégie car leur survie est en jeu », note le PDG de RAM, Abdelhamid Addou. Cela étant, pour telquel.ma, cette crise constitue aussi une occasion pour la compagnie qui pourrait en profiter pour se restructurer en profondeur.  « C’est une bonne opportunité pour que RAM remette tout à plat, redémarre sur un nouveau business model créateur de valeur et puisse régler les problèmes de fond et les failles structurelles. Il est nécessaire qu’elle redémarre sans ces failles », estime également un expert du secteur aérien. Le journal rappelle d’ailleurs que la RAM a enclenché, depuis 6 mois, une sérieuse réduction des coûts en réponse à la chute drastique d’activité suite à la fermeture des frontières en mars et à la reprise très timide des vols spéciaux depuis le déconfinement en juillet. Il est à noter aussi que le transporteur aérien national table sur une perte nette de 3,5 milliards de DH cette année.

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« Nous avons décidé de réduire la voilure de 30%, ne pouvant pour le moment assumer le poids des charges fixes liées à toute la flotte. Pour autant, cette crise passera. Dans trois ou quatre ans, nous serons amenés à réactiver un programme de développement ambitieux, à même de renforcer la résilience de notre compagnie », assure Abdelhamid Addou. Telquel.ma poursuit en faisant remarquer que cela passe aussi par un plan social et qu’au total, 858 salariés de l’entreprise sur 4500 doivent partir. On apprend d’ailleurs qu’une deuxième vague de licenciement n’est pas exclue si la reprise de l’activité dans les prochains mois n’est pas vigoureuse. « Pour le moment, rien n’est encore défini. Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’elle n’aura pas lieu à court terme. En tout cas pas dans les 4 à 8 semaines à venir. J’espère sincèrement que nous pourrons l’éviter, que nous aurons les moyens de l’éviter », tempère toutefois le PDG de RAM.

 
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