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Startup Grind se penche sur le monde de demain [1ère partie]

Startup Grind Google for Entrepreneurs a organisé les 28 et 29 novembre 2018, à Casablanca, la 3ème édition de la conférence Meet the Lead sous le thème « Touch the future ».

« L’objectif de cette conférence est d’offrir un espace d’échanges et de partage. Lors de cette édition, nous avons réinventé l’entreprise de demain et nous avons zoomé sur plusieurs secteurs d’activité à savoir le banking, la supply chain, le transport aérien, la connectivité… C’est pour cela que nous avons invité des chefs d’entreprises et des dirigeants qui ont partagé avec nous comment ils voient l’entreprise de demain et comment on peut réinventer les business models et les formes de production et de distribution », détaille Hanane Aït Aissa, Chapter Director de Startup Grind Casablanca.

C’est donc pour donner un aperçu du monde de demain, plus complexe et plus technologique que jamais, que Startup Grind a choisi ce thème. Ainsi, il semble indispensable de repenser les Marketplace et Workplace pour les rendre plus efficaces et plus innovants à vivre, estime Startup Grind.

Les Hommes et les organisations évoluent dans une nouvelle ère plus connectée, plus intelligente, plus collaborative et se mue à une vitesse inouïe. Jamais ses repères n’auront été autant bouleversés en aussi peu de temps. Parmi les secteurs frappés de plein fouet par cette transformation, la banque et la Fintech (technologie financière).

Ces deux secteurs ont ainsi été programmés au menu du premier panel de cette journée de réflexion, avec comme panélistes Ahmed Rahhou, PDG de CIH Bank, Kamal Mokdad, DG de la BCP en charge de l’International et Kenn Lisudza, Group Head of Global Delivery de Cellulant (Kenya).

« La technologie financière continue de croître depuis 10 ans, principalement parce que les banques font face à des besoins particuliers que les consommateurs attendent en matière de produits et d’expérience. Un énorme gap s’est alors creusé entre les banques et les attentes des clients. On ne peut pas blâmer vraiment les banques car elles sont soumises à de nombreuses réglementations qui les empêchent d’innover, ce que les entreprises de technologie financière peuvent faire », souligne le Group Head of Global Delivery de Cellulant.

« Les startups, de 02 ou 10 personnes, peuvent se permettre échouer, les banques non. C’est pour cette raison que les startups ont contribué à réduire ce gap. Lors des prochaines années, il y aura plus de collaboration entre les startups et les banques dans certains domaines où les startups sont plus performantes que les banques  », explique Kenn Lisudza.

Au Maroc, ce gap a été réduit surtout grâce à l’ouverture des banques aux startups. « Le secteur financier et bancaire marocain a pris le virage  du digital. Maintenant on est complètement dedans. L’illustration parfaite est le démarrage du mobile payment. Aujourd’hui, il est possible d’ouvrir un compte sur son Smartphone et faire des transactions avec un modèle marocain qui est original par rapport à l’expérience internationale en la matière : nous avons un système qui de façon native est interopérable », développe Ahmed Rahhou, PDG du CIH Bank.

Autre groupe bancaire marocain, autre expérience digitale, celle de la BCP. « Les enjeux auxquels seront confrontés les banques s’articulent autour d’une refonte du modèle de distribution bancaire. Également, une profonde transformation digitale. À ce titre, la BCP a amorcé récemment le Fintech Challenge qui vise à collecter des initiatives concrètes qui répondent aux problématiques opérationnelles auxquelles nos  métiers font face », soutient Kamal Mokdad, DG de la banque du cheval en charge de l’International.

Autre thème, celui du transport aérien. Startup Grind a invité un expert dans le domaine : Abdelhamid Addou, PDG de la RAM. Pour le patron de la compagnie aérienne, la transformation digitale est devenue une nécessité. « Aujourd’hui, le passager ne s’attend plus à être transporté d’un point A à un point B. Il s’attend d’abord à avoir une panoplie de service et d’accompagnement qui vont lui permettre d’enrichir son expérience de voyage. Il y a une vraie transformation digitale qui doit se faire en rupture avec notre approche commerciale, marketing ou en matière de qualité de service. Il y a un certain nombre d’outils qui ont été développés, que ce soit par la RAM ou d’autres compagnies, qui permettent d’avoir justement une cette expérience personnalisée au maximum pour les passagers », explique Abdelhamid Addou.

Autre secteur frappé de plein fouet par la transformation digitale, celui de la connectivité. À peine la 4G installée au Maroc, on parle déjà de 5G. C’est dire la rapidité de l’évolution du secteur. « On est de plus en plus connecté grâce à la démocratisation des Smartphones et l’accès aux terminaux. Aussi, grâce aux efforts des opérateurs dans les zones rurales, nous sommes devenus plus ouverts au monde. De plus, avec l’Internet of Things, le mobile payment, les réseaux sociaux… on a plus besoin de Data et donc on est plus connecté », souligne Adnane Ouassini, PDG de STG Telecom.

Ainsi, à travers les différentes interventions, il paraît clair que la transformation digitale a bouleversé tous les secteurs d’activité. Pour garder leurs places, les entreprises doivent l’adopter, au risque de disparaître.

Mais selon Anas El Filali, CEO de Lorem, ce n’est pas suffisant. « Aujourd’hui, une connectivité accrue n’est pas la solution. Nous allons passer à la 5G. Mais à quoi bon passer à la 5G si on n’a pas un contenu efficace et de qualité qui va permettre d’optimiser les ressources et de les exploiter au maximum. Le savoir à partager est indispensable », tempère Anas El Filali.

 

 
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