Election

USFP. 25 engagements et 150 mesures

Voici un parti politique bien rodé à affronter la compétition électorale avec des idées et un programme bien ficelé. Cela doit faciliter aux citoyens de faire leur choix et surtout d’évaluer concrètement les actions et réalisations post-électorales, par rapport aux promesses.

L’USFP, parti issu du mouvement national, prône une « nouvelle alternance » avec une perspective sociale et démocratique. Pour Driss Lachgar, secrétaire général du parti de la rose, la crise due au Covid-19 a confirmé les analyses et positions antérieures de l’USFP, tout en contribuant à une prise de conscience plus large quant à la priorité et à l’urgence de la question sociale.

Parmi les cinq axes du programme de l’USFP, le premier est relatif à la question sociale, actuellement entamée par le processus de généralisation de la protection sociale à l’ensemble de la population. Cette question est inséparable de la protection de la dignité humaine. Mieux, pour que cette protection soit réelle, l’USFP s’engage à œuvrer pour rendre effectif le droit d’accès à un service public sanitaire de qualité. De même, la question sociale englobe le droit d’accès à un logement salubre corrélé à un meilleur pouvoir d’achat, base concrète de la justice sociale.

Lire aussi | Recettes fiscales. une évolution positive, à l’exception des recettes IS

Cela passe bien sûr par le développement d’une « école de l’égalité des chances », et d’une université publique capable d’offrir une formation de qualité de niveau mondial, aussi bien dans la production des connaissances que dans l’émergence des élites d’avenir. Si la priorité doit être accordée aux catégories sociales victimes d’exclusion, l’USFP élargit son programme aux « classes moyennes » dont la consolidation et l’élargissement constituent un garant de la stabilité économique et sociale.

Ainsi, le système fiscal à mettre en place, au cours des prochaines années, devrait être juste et équitable. L’investissement national devrait contribuer à une transformation structurelle du tissu économique pour mieux répondre à la demande intérieure tout en permettant aux entreprises d’être plus compétitives sur le marché international. Le développement de l’« économie verte » n’est plus un luxe réservé aux pays du nord. Le développement territorial doit intégrer le principe de durabilité.

La recherche scientifique figure aussi comme priorité dans le programme de l’USFP. La crise due au Covid-19 a permis de prendre conscience de l’importance primordiale de cette dimension. La recherche scientifique est le facteur numéro un dans la créativité individuelle et collective, et par conséquent, dans l’émergence des nations.

Lire aussi | Elections professionnelles. Prémices d’une nouvelle carte politique

Sur le plan sociétal, l’USFP s’engage à lutter contre toutes les formes de discriminations et obstacles à l’émancipation des femmes. La participation politique des Marocains du monde est de plus en plus indispensable et incontournable. Le sport et la culture méritent un traitement moderne et global, comme facteurs d’épanouissement social.

L’USFP s’engage à proposer et à adopter une loi-cadre spécifique à la culture et aux arts. Le statut des artistes et des écrivains doit être revu pour offrir des conditions meilleures et des garanties à la protection de la dignité humaine. C’est aussi le cas du domaine de l’information qui souffre de manque de ressources.

Sur le plan des droits et des libertés publiques, l’USFP propose une vision moderne à décliner à travers une révision globale du code pénal, et l’adoption du projet de loi relatif à la lutte contre l’enrichissement illicite, tout en poursuivant la réforme globale du système judiciaire, en tant que condition préalable, nécessaire au développement économique et à la sauvegarde de la dignité des citoyens.

Lire aussi | L’Algérie, totalement débordée, refuse l’aide du Maroc pour des raisons très politiques

Enfin, la régionalisation avancée est un chantier incontournable pour la consécration effective de la justice sociale et territoriale, sur la base d’une gouvernance publique garantissant transparence et efficience de l’action publique locale. Ce sont là des axes de réforme déclinés en mesures concrètes et pouvant renforcer l’immunité institutionnelle du Maroc, la stabilité politique et de toute la société en général. C’est le sens même d’un « Etat fort », fort par le respect de la loi et la consécration effective de la démocratie, dans sa forme et dans son contenu.      

 
Article précédent

Banques. Le besoin en liquidité s’est accentué en juillet

Article suivant

Covid-19. Le Ministère de la Santé préoccupé par la hausse des cas critiques