Le pétrole recule sur des rumeurs d’apaisement prêtées à l’Iran

Les cours du pétrole reculent lundi après un article du Wall Street Journal selon lequel Téhéran souhaiterait une désescalade rapide dans le conflit avec Israël.
L’Iran aurait « envoyé des messages à Israël et les Etats-Unis via l’intermédiaire de pays arabes » indiquant qu’il aimerait urgemment mettre fin aux hostilités, selon quotidien américain, qui cite « des responsables » européens et du Moyen-Orient.
Dans un contexte de marché particulièrement volatil, cette nouvelle conduit les investisseurs à miser sur un conflit de courte durée, ce qui renforce la baisse des cours du matin.
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Vers 14H40 GMT (16H40 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, perdait 4,15% à 71,15 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en juillet, reculait de 4,01% à 70,05 dollars.
Le président américain Donald Trump, allié d’Israël, a appelé les deux pays belligérants à « trouver un accord », ajoutant qu’il était « possible » que les Etats-Unis s’impliquent dans le conflit, mais qu’ils ne l’étaient pas « à cet instant ».
« Les États-Unis ont le pouvoir et la volonté de contenir la situation », a estimé Janiv Shah, analyste chez Rystad Energy.
Le fait que le conflit ne se soit pas encore élargi à d’autres pays favorise également la baisse de l’or noir, les investisseurs ayant fortement réagi vendredi, craignant une réduction imminente de l’offre de barils.
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La fermeture du détroit d’Ormuz, par lequel transite près de 20% de la production mondiale, tant redoutée par le marché pétrolier, n’a pas eu lieu et ne semble plus inquiéter les investisseurs pour l’instant.
Si Israël a conduit une attaque de drone sur une raffinerie iranienne samedi, il n’a pour le moment pas ciblé « les installations d’exportation d’énergie de l’Iran », ce qui pourrait signifier que le pays respecte « le souhait de Donald Trump » de faire baisser les prix, souligne Bjarne Schieldrop, analyste de SEB.
Le président Trump a répété à maintes reprises sa volonté d’une baisse des prix et « il serait très frustrant pour lui de voir Israël commencer à faire exploser les installations d’exportation de l’Iran », ajoute-t-il.
Challenge (avec AFP)