Dossier

Climat des affaires. Des progrès à consolider et des obstacles à vaincre [Dossier]

Depuis au moins quatre décennies, l’amélioration du climat des affaires est devenue un axe stratégique des politiques publiques. Cette orientation est intimement liée à l’option officielle d’une économie de marché où l’entreprise est appelée à devenir l’acteur économique central. Mais l’environnement interne et externe de l’entreprise n’est pas toujours favorable à cette perspective. Identifier les obstacles, les faiblesses et les difficultés, pour proposer des solutions pratiques adéquates, est devenu un travail permanent impliquant plusieurs acteurs publics et/ou privés. Le processus entamé depuis plusieurs années a gagné en professionnalisme et en maturité. En quelques années, des progrès substantiels ont été réalisés et internationalement reconnus.

De 2010 à 2020, le Maroc est passé du 123ème rang au 53ème rang, dans le classement Doing Business. La crise sanitaire due au Covid a légèrement perturbé ce processus, mais a aussi été une grande opportunité d’accélération des réformes stratégiques. Très souvent, dans les moments de crise, l’innovation s’intensifie et les conditions de changement deviennent plus favorables. L’ambition actuelle est de réaliser de nouveaux progrès en s’attaquant aux obstacles les plus difficiles. C’est possible, car la volonté collective existe.

Le Maroc dispose d’un potentiel exceptionnel, notamment en termes de diversité des ressources naturelles, mais surtout de capital humain. Au cours des vingt dernières années, des chantiers stratégiques ont été menés et les réalisations de grandes infrastructures commencent à impacter profondément l’environnement des affaires où l’entreprise est appelée à jouer un rôle moteur dans l’investissement, prenant ainsi le relais de l’Etat. Pour cela, des changements sont nécessaires. La transparence économique s’avère être l’unique alternative favorable à l’émergence d’une élite économique dynamique et au développement durable et inclusif. 

Lire aussi| Casablanca : la crise du Covid-19 aggrave la situation d’Anfa Place

L’amélioration de l’environnement des affaires a été érigée en priorité nationale depuis au moins deux décennies. Cette priorité a été concrétisée par la mise en place d’un processus d’élaboration, d’exécution et de suivi d’un certain nombre de grandes réformes pionnières. Le pilotage de ce processus a été confié au Comité national de l’environnement des affaires (CNEA), présidé par le Chef du gouvernement, afin de coordonner les actions des intervenants publics et privés ciblant l’amélioration de l’environnement des affaires.

Les principales réalisations

Plusieurs réformes et stratégies ont été entreprises sous la supervision du CNEA afin de donner un dynamisme à l’amélioration de l’environnement des affaires au Royaume. Il s’agit principalement de l’accélération de la digitalisation des opérations fiscales et douanières, la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI) et la promulgation de la loi relative à la simplification des procédures et formalités administratives.

Au niveau de la digitalisation des procédures fiscales, une révolution a été apportée par la Direction Générale des Impôts à l’ensemble des procédures relatives aux services au contribuable, en matière de déclaration et de paiement d’impôt.

Lire aussi| Coronavirus : l’état d’urgence sanitaire prolongé jusqu’au 10 juillet 2021

Lire la suite dans votre e-magazine Challenge en cliquant sur la couverture.

Autres sujets du dossier :

-Principaux impacts du Covid sur le climat des affaires

-Ces obstacles à franchir

-Environnement des affaires : les principales contraintes évoquées par le CNEA

-Et pourtant elle tourne…

 
Article précédent

Le conflit entre l'Espagne et le Maroc met en danger le retour de plus de 12 000 travailleurs saisonniers

Article suivant

Le WiFi 6E désormais autorisé au Maroc