Gestion des déchets

Collecte des ordures. La ville de Casablanca fera payer hôtels et snacks

C’est désormais un service payant dans la capitale économique du Royaume. Les hôtels et les snacks vont devoir mettre la main à la caisse pour payer le service de collecte des déchets.

Le Conseil communal de la ville de Casablanca a décidé de faire payer les propriétaires d’hôtels, de restauration rapide contre le service de collecte des ordures qu’ils produisent et dont la commune se charge du transport. Ces établissements doivent dorénavant s’acquitter d’un montant de 500 dirhams par tonne de déchets produits.

Des sources du Conseil communal ont confirmé que cette décision fiscale, qui sera approuvée lors de la prochaine session d’octobre, comprend l’imposition de sommes d’argent à ces établissements qui produisent de grandes quantités de déchets et que la commune est obligée de transporter et de verser de l’argent à des entreprises de gestion des ordures ménagères. Cette démarche vise à contraindre ces unités hôtelières et fast-foods à payer une taxe sur les ordures qu’ils produisent au quotidien, ou à confier à des sociétés privées le transport vers les décharges publiques.

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A cet égard, l’adjoint au maire de Casablanca, délégué au secteur du nettoyage, Moulay Ahmed Afilal, a expliqué qu’un grand nombre d’unités hôtelières, de restauration rapide et autres produisent une grande quantité de déchets, sans payer d’indemnité à la commune chargée de l’achemin vers la décharge publique. « Il y a des snacks bien connus à Casablanca qui font de la restauration rapide et ne font rien pour la commune, ce qui encourt des pertes financières à cette dernière, qui se retrouve dans l’obligation de gérer au quotidien ces grandes quantités de déchets afin de préserver la propreté escomptée par les Casablancais », a déclaré l’adjoint au maire dans un communiqué de presse. 

Et d’ajouter : « Il n’est plus acceptable que les Casablancais paient la taxe pour ces établissements qui produisent des déchets », notant qu’« il a été décidé de les obliger à payer un montant de 500 dirhams par tonne de déchets, par l’intermédiaire des deux sociétés de gestion des ordures ménagères, de le transférer à la décharge publique de la ville.

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De son côté, Noureddine Al-Harraq, président de l’Association nationale des propriétaires de cafés et de restaurants, s’est dit choqué par cette décision fiscale pour un service public, lors de son intervention recueillie par l’équipe de l’émission quotidienne « Sbah lkhir ya bladi » diffusée jeudi sur les ondes de Radio MFM. « En tant qu’association nationale et en tant que professionnels, nous avons été choqués de cette décision prise par la ville de Casablanca et un certain nombre de communes dans différentes régions du Royaume, d’autant plus qu’elle intervient alors qu’on s’attendait à ce que le gouvernement entreprenne des mesures de soutien à notre secteur sérieusement impacté par les deux années Covid. Cela dénote l’incapacité de ces autorités d’élargir l’assiette fiscale et opte plutôt pour les solutions faciles, dont l’imposition des entités de restauration déjà lourdement taxées », a-t-il déploré. Et de conclure qu’ils refusent catégoriquement cette nouvelle imposition fiscale.

 
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