Conjoncture

Coronavirus. La Banque mondiale salue le programme de réformes du Maroc [Document]

Dans son dernier rapport de suivi de la situation économique du Maroc, la Banque mondiale estime que le Royaume se distingue comme étant un pays qui a su profiter de la crise du Covid-19 pour en faire une opportunité et lancer un ambitieux programme de réformes transformatrices. 

Après ses premiers efforts pour atténuer les effets immédiats de la pandémie sur les ménages et les entreprises, le Maroc a lancé diverses politiques pour corriger des inégalités de longue date et surmonter certains obstacles structurels qui ont limité par le passé la performance de l’économie marocaine, souligne l’institution.

Ce programme de réformes repose sur la création d’un Fonds d’investissement stratégique (le Fonds Mohammed VI) pour soutenir le secteur privé, la refonte du cadre de protection sociale pour dynamiser le capital humain et la restructuration du vaste réseau d’entreprises publiques marocaines. En outre, le gouvernement a dévoilé les termes d’un nouveau modèle qui met l’accent sur le développement humain et l’équité entre les sexes, tout en redynamisant les efforts récents pour encourager l’entrepreneuriat privé et stimuler la compétitivité.

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Si leur mise en œuvre est réussie, ces réformes pourraient déboucher sur une trajectoire de croissance plus forte et plus équitable. Cependant, note la Banque mondiale, à plus court terme, la reprise économique pourrait être progressive et irrégulière. Bien que l’activité ait repris au second semestre, l’année 2020 s’est clôturée avec la plus grande récession économique jamais enregistrée.

Elle prévoit que la croissance du PIB réel rebondira à 4,6 pour cent en 2021, soutenue par la bonne performance du secteur agricole et par une reprise partielle des secteurs secondaire et tertiaire. Dans ce scénario de référence, le PIB réel ne reviendrait à son niveau d’avant la pandémie qu’en 2022 et la perte cumulative de production causée par la crise serait importante.

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L’impact socio-économique important et inégal de la crise a été en partie atténué par les vastes programmes de transferts monétaires mis en place pendant la période du confinement. Une particularité du cas marocain est, selon l’institution, que les mesures d’atténuation adoptées par les autorités ont réussi à amortir la réduction des revenus qu’une grande partie des ménages (formels et informels) les plus pauvres aurait autrement subie, évitant ainsi une augmentation beaucoup plus importante de la pauvreté.

Cependant, ces mesures ayant été de nature temporaire, une approche plus structurelle serait nécessaire pour garantir que les avantages de la reprise post-Covid-19 soient plus uniformément répartis, soutient la Banque mondiale. Le Royaume a déjà annoncé une réforme en profondeur du système de protection sociale, y compris la généralisation de l’assurance maladie et des allocations familiales. 

Néanmoins, les défis à long terme qui caractérisent le marché du travail au Maroc doivent être relevés, à savoir sa capacité insuffisante pour créer de nouveaux emplois même lorsque l’économie est en croissance, une forte inactivité, en particulier parmi les jeunes et la population féminine, et l’insuffisante baisse des niveaux d’informalité.

 
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