Santé

Covid-19 : pourquoi une majorité de Français n’envisagent pas de se faire vacciner

Alors que la campagne de vaccination a débuté ce dimanche en France, seuls 40% des Français affirment qu’ils vont « certainement ou probablement » se faire vacciner contre le Covid-19, selon une enquête mensuelle de Santé publique France. C’est 13 points de moins qu’en novembre.

En France où plus de 62.200 personnes sont décédées après avoir été infectées par le coronavirus, la campagne de vaccination contre la Covid-19 a commencé ce dimanche tout juste un an après l’émergence de ce nouveau coronavirus dans le monde. Les premières injections ont eu lieu au sein d’une structure d’hébergement de personnes âgées à Sevran, dans la Seine-Saint-Denis. Un autre établissement pour personnes âgées à Dijon (est) accueillera l’opération au courant de l’après-midi. Mais voilà un chiffre qui a de quoi inquiéter, avec ce démarrage de la campagne de vaccination contre le coronavirus en France. En effet, seuls 40% des Français affirment qu’ils vont « certainement ou probablement » se faire vacciner contre le Covid-19, soit moins de la moitié de la population, selon une enquête mensuelle de Santé publique France, qui suit « l’évolution des comportements et de la santé mentale pendant l’épidémie » de Covid-19, publiée le jeudi 24 décembre.  À titre de comparaison, ce taux était de 53% en novembre, contre 64% en juillet. C’est 13 points de moins que lors de la précédente enquête de Santé publique France réalisée en novembre.

L’enquête, réalisée entre le 14 et le 16 décembre auprès d’un échantillon de 2.000 personnes, a révélé que seuls 16 % des Français veulent « certainement » se faire vacciner (contre 25 % début novembre), alors que le pourcentage des Français qui ne le veulent « certainement pas » est passé de 24 % en novembre à 32 % en décembre. 

Dans le détail, les plus de 65 ans restent les plus favorables à la vaccination (61% contre 72% début novembre). En revanche, les 25-34 ans (27%) et les jeunes majeurs âgés de moins de 25 ans (28%) sont les plus réticents. 

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Selon l’étude, les femmes sont beaucoup plus craintives et hésitantes que les hommes. Seuls 29 % de celles ayant participé à l’enquête ont affirmé qu’elles comptaient recevoir une dose de vaccin, contre 53 % des hommes. Cela pourrait notamment s’expliquer par les craintes concernant l’éventuel impact sur la fertilité du vaccin Pfizer-BioNTech, avance l’étude. 

De façon générale, l’argument le plus souvent avancé par les « anti vaccination » demeure le fait que « les nouveaux vaccins ne sont pas sûrs ». Ils sont 82 % à le penser en décembre contre 67 % en juillet. Suivent ensuite « je préfère d’autres moyens de prévention comme les gestes barrière » (26 %) et « je suis contre la vaccination en général » (16 %).

Par ailleurs, 42 % des personnes interrogées affirment attendre « des informations qui prouvent l’efficacité et la sûreté des vaccins » avant d’accepter de se faire vacciner.  Selon Santé publique France, « les résultats largement disponibles concernant l’efficacité du vaccin, ainsi que la tolérance et la sécurité d’emploi des essais cliniques des deux premiers vaccins (Pfizer-BioNTech et Moderna) ne semblent pas convaincre les personnes interrogées ». Il est donc « primordial de renforcer l’accès à l’information sur la vaccination (stratégie, sécurité et tolérance des vaccins, notamment) », recommande l’agence publique de Santé.

Pour rappel, les autorités sanitaires françaises comptent vacciner, en une première phase, un million de personnes vulnérables, les personnes âgées en Ehpad et les professionnels de ces établissements présentant une vulnérabilité liée à leur âge ou à leur état de santé.  La deuxième phase, qui devrait débuter en février jusqu’au printemps, concernera 14 millions de personnes, notamment celles avec des facteurs de risques liés à l’âge ou une pathologie chronique et les personnels de santé, avant d’être élargie au reste de la population d’avril à juin. 

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