La 3ème réunion trimestrielle du Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM), tenue mardi 23 septembre 2025, a conforté les prévisions de croissance économique « très optimistes » défendues par le gouvernement Akhannouch, quoiqu’elles aillent à l’opposé des projections des institutions internationales.
La banque centrale assure que la croissance devrait s’accélérer de 3,8% en 2024 à 4,6% durant l’exercice en cours, grâce à la hausse de 5% de la valeur ajoutée agricole, tenant compte d’une récolte céréalière de 41,3 millions de quintaux (MQx).
Pour les secteurs non agricoles, et à la faveur notamment de la forte dynamique de l’investissement dans les infrastructures, leur croissance avoisinerait 4,5% en 2025 et en 2026, relève Bank Al-Maghrib.
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En dépit des avis contraires émis par les institutions compétentes, peu convaincues des projections officielles, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, n’a pas bougé d’un iota sur son optimisme, en insistant sur le taux de 4,6%. Pourtant, le FMI et la Banque mondiale maintiennent toujours leur scénario d’une croissance de moins de 4%. Quelqu’un devrait, certainement, corriger sa copie à la fin de l’exercice !
Lors de sa troisième réunion annuelle, le Conseil de Bank Al-Maghrib a décidé de garder inchangé le taux d’intérêt directeur à 2,25%, tout en poursuivant le renforcement des mesures visant l’assouplissement des conditions de financement des entreprises, notamment les TPE.
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Dans ses explications, le Conseil affirme avoir tenu compte «de l’évolution de l’inflation à des niveaux modérés et des incertitudes pesant sur les perspectives économiques qui demeurent à un niveau élevé», assurant qu’il va continuer «de suivre de près l’évolution de la conjoncture et de fonder ses décisions, réunion par réunion, sur la base des données les plus actualisées».
L’inflation continue d’évoluer à des niveaux modérés, avec un taux moyen de 1,1% sur les huit premiers mois de 2025. Selon les projections de BAM, elle devrait ressortir à 1% cette année, quasi-stable par rapport à 2024, avant de s’accélérer à 1,9% en 2026. Sa composante sous-jacente passerait de 2,2% en 2024 à 1,1% en 2025 et s’accélérerait à 2% en 2026.