Culture

Fondation Auto Hall. Fouad Laroui explique son livre «Plaidoyer pour les Arabes»

Dans le cadre du premier centenaire d’Auto Hall, Lalla Noufissa El Yacoubi, Présidente de la Fondation Auto Hall, et Abdellatif Guerraoui, Président d’Auto Hall, ont convié le 14 juillet courant un parterre d’invités à assister à une conférence de belle facture animée par Fouad Laroui autour de son livre «Plaidoyer pour les Arabes – Vers un récit universel».

Aller à la rencontre d’un univers où s’entremêle histoire, civilisations et identité du monde Arabe, sur ce que ce dernier a apporté ou peut encore apporter à l’humanité, telle a été le fil conducteur de cette conférence organisée par la Fondation Auto Hall autour de l’ouvrage de l’économiste et écrivain Fouad Laroui.

«Les civilisations Arabes ont été pendant des siècles en avance sur toutes les autres, se montrant innovantes dans tous les domaines», a souligné lors d’une allocution de bienvenue à l’attention des invités présents Abderrahim Bachiri, Directeur Administratif et Financier d’Auto Hall, faisant référence à l’ouvrage Fouad Laroui. Et M. Bachiri de poursuivre : «de nombreuses avancées ont été niées, ignorées, voire minimisées et cela créée un fossé entre le monde Arabe et l’Occident», citant toujours l’auteur.

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L’occasion pour M. Laroui d’apporter avec forces d’arguments son éclairage et ses explications sur ce constat. Prenant appui sur son dernier ouvrage, il s’est donc attelé à redonner à la civilisation Arabe la place qu’elle mérite, tout en demandant au pays Arabes de redevenir digne de leur passé.

Toujours selon Fouad Laroui, il s’agit d’un essai militant en faveur de la réintégration de l’apport des penseurs arabes dans l’histoire de la pensée universelle. Il met en relief à travers ses écrits trois objectifs, à savoir dénoncer le rejet et la détestation auxquels les Arabes sont en butte quotidiennement, esquisser la voie d’une renaissance des Arabes par le rejet de la bigoterie et plaider pour l’intégration des Arabes dans l’Histoire universelle.

Comme il le souligne dans son ouvrage, «en 1884, Gustave Le Bon écrivait : au point de vue des civilisations, bien peu de peuples ont dépassé les Arabes. Du VIIe au XIIIe siècle, la civilisation arabe a été en avance sur toutes les autres, innovant dans tous les domaines. Mais, par ignorance, racisme ou ethnocentrisme, ces avancées sont aujourd’hui niées ou minimisées. Ainsi s’est creusé ce profond fossé entre l’Occident et les Arabes qui nourrit aujourd’hui la méfiance, le ressentiment et l’incompréhension réciproque».

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Pour mémoire, Fouad Laroui est un ingénieur et économiste marocain, professeur de littérature à l’université d’Amsterdam, romancier poète éditorialiste et critique littéraire. Après des études au Lycée Lyautey à Casablanca, il passe par l’École Nationale des Ponts et Chaussées en France dont il sort ingénieur.

Après avoir dirigé une mine de phosphate à Khouribga, il retourne en France et obtient un doctorat en sciences économiques. Il part pour le Royaume-Uni où il passe quelques années à Cambridge et à York et part vivre à Amsterdam où il enseigne l’économétrie puis les sciences de l’environnement à l’Université.

Parallèlement, il se consacre à l’écriture. En mai 2013, il reçoit le Prix Goncourt de la nouvelle pour «L’étrange affaire du pantalon de Dassoukine». Il est nommé membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement en décembre 2019.

 
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