Pandémie

Le C.1.2, un nouveau variant identifié en Afrique du Sud sous surveillance

Plus le virus circule, plus il est susceptible de muter, alerte la communauté scientifique depuis des mois. Et cela est largement prouvé avec l’apparition de variants plus résistants les uns que les autres et plus contagieux. Cela ressemble à une histoire sans fin : après le Delta, d’autres mutations inquiètent les épidémiologistes. À commencer par le C.1.2, classé pour l’instant comme variant potentiel d’intérêt.

En effet et selon une nouvelle étude de l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles, un nouveau variant du coronavirus, le C.1.2, a été détecté pour la première fois, dans les provinces de Mpumalanga et Gauteng en Afrique du Sud, en mai 2021. L’étude est toujours en attente d’examen par les pairs. Détecté pour la première fois en Afrique du Sud, le variant C.1.2 a depuis été trouvé en Angleterre, en Chine, en République démocratique du Congo, à Maurice, en Nouvelle-Zélande, au Portugal et en Suisse.

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La spécificité de ce variant selon l’épidémiologiste américain Eric Feigl-Ding, est qu’il serait bien plus contagieux que les autres variants et rendrait les vaccins inefficaces. Ce variant est celui qui a le plus muté par rapport à la souche initiale de Wuhan et, de ce fait, celui qui inquiète certains scientifiques.

Autre inquiétude majeure retrouvée chez ce variant : son taux de mutation, qui s’élève à 41,8 mutations par an et qui est quasiment deux fois plus rapide que celui des autres variants. Une vitesse de mutation équivalente à celle-ci a déjà été constatée sur une courte période chez des souches particulièrement virulentes, comme l’Alpha, le Beta ou le Gamma, expliquent les scientifiques.

« Les scientifiques ont souligné que la combinaison de ces mutations, ainsi que des changements dans d’autres parties du virus, aident probablement ce dernier à échapper aux anticorps et aux réponses immunitaires, y compris chez les patients qui ont déjà été infectés par les variantes Alpha ou Beta », souligne l’étude.

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Les scientifiques ont ajouté que des travaux supplémentaires sont nécessaires pour comprendre l’impact exact de ces mutations. En d’autres termes, le variant pourrait être plus résistant à la vaccination mais aussi à une infection précédente causée par les variants Alpha ou Beta en raison de la présence de ces deux mutations, soulignent les auteurs. Or, le variant ayant été observé en majorité dans un pays peu vacciné (9,3% de la population sud-africaine a un schéma vaccinal complet), il parait encore tôt pour tirer des conclusions sur une éventuelle résistance vaccinale. Pour cela, il faudrait suivre de près la diffusion de la mutation C.1.2 au sein d’une population largement vaccinée.

 
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