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Les vraies raisons de l’introduction en bourse de Aradei Capital

Alors que l’économie nationale tourne au ralenti à cause de la crise sanitaire, Aradei Capital enclenche son introduction en bourse. Le timing de l’opération, dans la conjoncture actuelle, surprend plus d’un. Éléments de réponses.

La foncière, détenue à majorité par le groupe Label’Vie, passe à la vitesse supérieure. Aradei Capital a, en effet, obtenu le visa pour son introduction à la Bourse de Casablanca. Une opération qui va lui permettre d’accélérer sa croissance et booster son développement. « L’objectif de l’introduction en bourse est de financer la croissance de la foncière à travers des investissements futurs déjà identifiés et de faire participer le marché au financement de cette croissance », confirme Nawfal Bendefa, PDG d’Aradei Capital. Force est de remarquer que cette introduction en bourse a suscité de nombreuses interrogations de la part des observateurs de l’économie nationale et des analystes financiers notamment sur le timing de cette opération, vu que la conjoncture actuelle marquée par la crise sanitaire et le ralentissement de l’activité économique.

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Mais, Nawfal Bendefa rassure. « Pourquoi ne pas attendre ? C’est la question qui est souvent posée.  Notre réponse est que l’introduction en bourse est une étape et non une finalité. C’est une étape importante du cheminement de la croissance de l’entreprise. C’est une étape qui a été décidée et préparée depuis plusieurs années. C’est le fruit du travail de 5 années de préparation des actifs, et donc, quelque part c’est une coïncidence que les circonstances soient ce qu’elles sont aujourd’hui », explique le PDG, ajoutant que la société a connu ces 5 dernières années une progression importante en termes de chiffres d’affaires et de superficies locatives. Pour financer sa croissance, Aradei Capital a recours au marché en matière de capitaux ou sur le plan de l’endettement. Selon le top management, l’entreprise a réussi à défier la crise sanitaire et son impact.

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« La crise du Covid-19 a été pour nous plusieurs choses. Tout d’abord, nous avons accompagné nos partenaires dans le respect strict des mesures sanitaires. De même, certains de nos locataires, à peu près 50%, ont eu une période de fermeture, mais nous les avons accompagnés avec l’abandon des loyers sur les trois mois de confinement. Ce qui fait que le chiffre d’affaires de l’année a été impacté, à cause notamment de la baisse de 11,5% du chiffre d’affaires sur le premier semestre 2020 », détaille Nawfal Bendefa. Toutefois, l’entreprise a réussi à recruter de nos clients et poursuit son développement avec de nouveaux projets. A travers cette opération, Aradei Capital entend également accroître sa notoriété, attirer de nouvelles catégories d’investisseurs, et faciliter davantage son accès au marché actions. « La structure du capital (post-introduction en bourse) sera telle que le groupe Label’Vie détiendra 44% du capital, pour un flottant qui est à hauteur de 14%. Il s’agit d’une opération de 600 millions de DH avec une augmentation de capital de 500 millions de DH et une cession partielle par la BERD (actionnaire) de 100 millions de DH », explique, pour sa part, CFG Bank, qui accompagne Aradei Capital dans cette opération. Notons que la période de souscription est prévue du 1er au 4 décembre 2020 et le prix de l’action est fixé à 400 DH. Par ailleurs, Aradei Capital n’envisage plus pour, le moment, sa conversion en Organisme de placement collectif immobilier (OPCI), mais se positionne en tant que foncière et en tant qu’investisseur d’OPCI. « La conversion en OPCI n’est pas possible pour le moment. Une fois possible, nous allons l’analyser et l’envisager, mais cela ne veut pas dire que Aradei Capital ne sera pas un acteur dans l’écosystème d’OPCI. L’objet est le même, celui de l’investissement dans l’immobilier locatif, que nous pouvons et nous comptons, de toutes les façons, l’atteindre à travers l’investissement dans les OPCI », explique Nawfal Bendefa. Pour rappel, la foncière détient un patrimoine composé de 29 actifs à travers 15 villes du royaume et valorisé à plus de 5 milliards de DH.

 
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