Les prix des produits alimentaires reculent légèrement sur le marché mondial

L’indice FAO des prix des produits alimentaires, qui suit l’évolution mensuelle des cours internationaux de ces denrées, s’est établi en moyenne à 127,7 points en mai 2025, en baisse 0,8% par rapport au mois d’avant, mais il affiche encore une hausse de 6% en glissement annuel.
Les prix ont fléchi en mai car un recul marqué des cours internationaux du maïs et de l’huile de palme a compensé les prix historiquement hauts du beurre et de la viande bovine, explique l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans un rapport publié récemment.
Les céréales ont perdu 1,8% sur un mois et se situe à 8,2% en dessous de leur niveau de mai 2024. Les cours du maïs ont nettement reculé, en raison de l’abondance des récoltes et des disponibilités en Argentine et au Brésil et du fait que l’on s’attend à une récolte record aux États-Unis.
Lire aussi | Comment l’OCP se prépare pour « la bataille des engrais »
Les prix du blé ont diminué sous l’effet de l’amélioration des conditions de culture dans l’hémisphère Nord, tandis que l’indice de tous les types de riz a gagné 1,4% en mai, en raison d’une forte demande de variétés parfumées, d’une hausse des prix du riz Indica et des fluctuations monétaires.
Les huiles végétales ont cédé 3,7%, les cours de toutes les principales huiles ayant reculé. Les prix internationaux de l’huile de palme ont nettement baissé, principalement en raison d’une hausse saisonnière de la production et des disponibilités en Asie du Sud-Est.
L’huile de soja a reculé sous l’effet de l’accroissement des disponibilités en Amérique du Sud et de la torpeur de la demande de matières premières destinées à la production d’agrocarburants.
Lire aussi | Monde. Les prix des produits alimentaires ont baissé de 2% en 2024
Les prix de l’huile de colza ont fléchi du fait de l’amélioration des perspectives en ce qui concerne l’offre dans l’Union européenne. Le tournesol a, quant à lui, chuté à la suite de l’affaiblissement de la demande mondiale à l’importation et d’une perte de compétitivité des prix.
Pour le sucre, l’indice a reculé de 2,6% car les perspectives économiques mondiales incertaines inquiètent. La demande des secteurs des boissons et de la transformation des aliments pourrait faiblir, alors que la production mondiale devrait rebondir pendant la prochaine campagne.
L’indice de la viande a progressé de 1,3% par rapport à sa valeur révisée du mois d’avril, compte tenu de la hausse des cours des viandes ovine, porcine et bovine. Cette dernière a atteint un nouveau niveau record.
Lire aussi | Inflation : hausse de 0,7% de l’IPC en avril
En revanche, les prix de la volaille ont diminué, du fait de la baisse des cours au Brésil, où la détection de cas de grippe aviaire hautement pathogène dans une exploitation commerciale à la mi-mai a conduit plusieurs pays importateurs majeurs à mettre en place des interdictions d’importer, ce qui a donné lieu à des excédents de disponibilités.
Quant aux produits laitiers, ils ont gagné 0,8%, du fait d’une forte demande de la part de l’Asie, qui a maintenu les prix internationaux du beurre à des niveaux historiquement hauts et entraîné une hausse des prix du fromage et du lait entier en poudre.