Energie renouvelable

Maroc : la britannique Xlinks va construire un complexe éolien et solaire et vendre l’électricité produite au Royaume-Uni

Construire un complexe éolien et solaire de 10,5 GW au Maroc et vendre l’électricité produite par cette énorme centrale au Royaume-Uni, c’est le pari de la société britannique Xlinks. L’énergéticien qui vient de créer une filiale à Casablanca, est en pourparlers avec le gouvernement concernant les sites d’implantation de la centrale solaire.

Le Maroc est en train de devenir le nouveau terrain de chasse des investisseurs dans le domaine des énergies renouvelables. Il faut dire que le Royaume s’affirme depuis quelques années comme une destination de production solaire et éolienne attractive. Si jusque-là, les investisseurs se sont contentés de produire sur place et d’y écouler leur production, la britannique Xlinks, elle, voit très loin avec à la clé un projet inédit. L’énergéticien anglais, qui compte parmi les membres de son conseil d’administration Paddy Padmanathan, le PDG du géant saoudien de l’énergie ACWA Power, prévoit, en effet, de construire un complexe éolien et solaire de 10,5 GW au Maroc et de vendre l’électricité produite par cette énorme centrale au Royaume-Uni.

Cela devrait être possible grâce à une ligne de transport à courant continu haute tension de 3 800 km reliée à des sites au Pays de Galles et dans le Devon, selon le PDG de l’entreprise, Simon Morrish, qui s’est entretenu avec pv magazine au sujet de cet ambitieux projet et de la manière dont il pourrait devenir réalisable. « Xlinks est en pourparlers avec le gouvernement marocain concernant les sites exacts de la centrale solaire et travaille à l’obtention des permis avec les départements concernés », a confié le PDG de Xlinks, Simon Morrish, au magazine spécialisé sur le marché solaire.

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Il faut dire que ce projet pharaonique ne semble guère tétaniser l’énergéticien britannique qui d’organiser des appels d’offres internationaux pour la construction de la centrale et de mettre en place le premier câble de 1,8 GW au début de 2027 et un deuxième câble deux ans plus tard. L’immense complexe serait relié au réseau électrique britannique à Alverdiscott, dans le Devon, et à Pembroke, au Pays de Galles, par une ligne de transport haute tension à courant continu de 3 800 km, qui, selon le promoteur, comprendrait quatre câbles distincts et serait la plus longue liaison sous-marine de transport d’électricité au monde, rapporte pv magazine, notant que le câble traversera les eaux internationales et plongera dans les eaux territoriales de pays européens tels que le Portugal, l’Espagne et la France à quatre reprises, ce qui, selon le promoteur, devrait faciliter l’obtention des permis de construire. « Cela signifie que nous entrons dans les eaux territoriales de l’Espagne, du Portugal et de la France et nous sommes en train de commencer les demandes d’approbation correspondantes. », a souligné le PDG de Xlinks qui précise que son entreprise est actuellement en pourparlers avec trois grands fabricants de câbles européens pour la construction des lignes de transmission.

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Une fois achevé, le projet fournira 26 TWh d’énergie durable et flexible au Royaume-Uni chaque année. « Le projet devrait représenter 7, % de la demande d’électricité du Royaume-Uni et contribuer de manière significative à la réalisation des objectifs “net zéro” », a affirmé Morrish à pv magazine. Xlinks compte de vendre l’électricité au réseau britannique dans le cadre d’un contrat pour différence. « Nous espérons mener à bien une négociation bilatérale avec le ministère britannique du Commerce, de l’énergie et de la stratégie industrielle », précise Morrish. Au total, Xlinks prévoit d’investir environ 18 milliards de livres dans le projet, selon pv magazine. En attendant, une société portant le projet a été créée à Casablanca, en mars dernier, du nom de Xlinks Maroc.

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