Visa américain à 15.000 dollars: le Maroc serait-il concerné ?

Alors que les États-Unis prévoient de durcir l’accès à leur territoire pour certains ressortissants étrangers, un nouveau dispositif suscite de vives réactions: l’exigence d’une caution pouvant atteindre 15.000 dollars pour l’obtention d’un visa touristique ou d’affaires.
Cette décision, qui doit entrer en vigueur dans 15 jours après sa publication au bulletin officiel, s’inscrit dans le cadre des mesures de l’administration Trump pour lutter contre l’immigration illégale.
Si cette mesure vise principalement des pays africains à fort taux de non-retour, le Maroc pourrait également être concerné. Une décision qui, si elle est confirmée, aurait des répercussions sur la mobilité internationale des Marocains.
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Dans les détails, ce projet pilote, annoncé par le Département d’État américain, durera un an et prévoit une caution obligatoire – entre 5.000 et 15.000 dollars – pour certains demandeurs de visa non-immigrant (B1/B2). L’objectif affiché est de dissuader les dépassements de séjour, en ciblant des nationalités identifiées comme ayant un taux élevé de non-respect des conditions de visa.
La caution serait restituée si le voyageur repart dans les délais impartis. Bien que les États-Unis n’aient pas encore publié la liste officielle des pays visés, plusieurs médias africains évoquent déjà l’inquiétude croissante dans les pays subsahariens, où la migration vers les États-Unis constitue une aspiration forte, notamment chez les jeunes diplômés et les professionnels en quête d’opportunités.
Près de 500.000 personnes auraient dépassé la durée légale de séjour
Les ressortissants de ces pays devront bientôt verser une caution de 5.000, 10.000 ou 15.000 dollars lors de leur demande de visa, qu’il s’agisse de tourisme ou d’affaires. Ce dépôt de garantie sera remboursé, si le visa est refusé ou si le demandeur respecte les conditions de séjour (retour dans le pays d’origine dans les délais, non-emploi sur place, etc.).
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Selon les autorités américaines, environ 500.000 personnes auraient dépassé la durée légale de séjour aux États-Unis en 2023. En Afrique, l’Angola, le Liberia, la Mauritanie, la Sierra Leone, le Nigeria, le Cap-Vert ou encore le Burkina Faso pourraient être concernés. Ces pays présentaient, en 2023, des taux de dépassement de visa supérieurs à 10%.