Tout en gardant son flegme habituel, le représentant permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a descendu en flammes la délégation algérienne devant la Quatrième commission des Nations unies, lui donnant une belle leçon d’histoire, à force de faits et d’arguments immuables.
Prenant la parole pour répondre aux errements pavloviens du représentant algérien dans le cadre d’un débat autour de la question du Sahara marocain, le diplomate chevronné a commencé par démontrer l’isolement du voisin de l’Est sur la scène internationale: « la délégation de Algérie se retrouve la seule dans cette salle à répondre aux discours du Maroc et, chaque fois avant d’y entrer, je formule le vœu que nos frères algériens vont respecter notre position, notre discours, le droit à la liberté d’expression et s’abstenir, ne serait-ce qu’une fois dans l’histoire de la quatrième commission ou de l’Assemblée générale ».
Cela restera un éternel vœu pieux, puisque le régime algérien a fait de ce différend une question existentielle, dont dépend sa survie, son maintien au pouvoir et un prétexte à tout-va pour étouffer toute demande populaire de changement. La persistance du problème arrange bien les affaires du régime pour consolider davantage son emprise sur les richesses du pays, au grand dam des aspirations de ses propres citoyens et des peuples de la région à l’intégration et au développement.
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« Si ce conflit perdure depuis 50 ans, c’est qu’il y a un pays, l’Algérie, qui a dépense jusqu’à maintenant, de l’aveu de son excellence le président algérien, 50 milliards de dollars pour financer un groupe arme qui a des liens avec la nébuleuse terroriste », assène M. Hilale. Et de poursuivre: « le conflit perdure non pas parce que l’ONU a échoué mais parce que l’Algérie persiste à refuser de s’asseoir à la table des négociations et veut une solution selon sa vision à elle ».
Pour ce faire, l’Algérie a développé une conception vicieuse du principe d’autodétermination en n’y voyant qu’un moyen détourné pour aller droit « à la sécession, à l’indépendance d’un État fantoche au sud du Maroc ».
En posant le cadre général de sa réplique, Omar Hilale va rappeler certains faits historiques irréfutables:
Première vérité: le représentant de l’Algérie a parlé de la Cour internationale de justice, mais il a oublié de mentionner que c’est le Maroc qui a demandé son avis.
Deuxième vérité: la Cour internationale de justice a donné raison au Maroc en disant que le Sahara n’était pas terra nullius, ce que l’Espagne et même l’Algérie soutenaient.
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Troisième vérité: la Cour a reconnu le principe des liens d’allégeance, qui ont toujours existe entre le Sahara et les différentes monarchies du Royaume du Maroc depuis 12 siècles. C’est cette allégeance qui a fait la force du Maroc et lui a permis d’occuper la scène diplomatique pendant des siècles, des années lumières avant la naissance de l’Algérie en 1962, pour avoir des ambassades dans les cours européennes au 17eme. Où était l’Algérie à cette époque ? Qui a été le premier pays à reconnaître les États-Unis d’Amérique ?
Coup de grâce. Omar Hilale va rappeler au représentant algérien que le président Houari Boumediene, lui-même, avait reconnu la marocanité du Sahara devant les chefs d’état en 1974 lors du Sommet de la Ligue arabe à Rabat : « c’est un fait, c’est enregistré et tout le monde s’en rappelle et s’en rappellera toujours ».