L’envoyé spécial des États-Unis pour les missions de paix, Steve Witkoff, a évoqué, lors d’un entretien diffusé par le magazine d’information 60 Minutes de CBS News, la perspective d’un « accord de paix » entre le Maroc et l’Algérie dans un délai de 60 jours.
Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, a affirmé que son équipe « travaille actuellement sur un accord de paix entre le Maroc et l’Algérie ». Selon lui, une entente historique pourrait être conclue « d’ici 60 jours ».
L’annonce a l’effet d’une onde de choc. En pleine recomposition géopolitique mondiale, le duo américano-israélien Steve Witkoff et Jared Kushner affirme s’impliquer dans une médiation visant à rapprocher Rabat et Alger, deux voisins dont les relations diplomatiques sont rompues. Connu pour son rôle dans les Accords d’Abraham, Jared Kushner n’en est pas à son premier coup diplomatique.
Lire aussi | Sahara: des vents très favorables au Maroc au Conseil de sécurité
Son influence, discrète mais réelle, s’appuie sur les réseaux tissés sous l’administration Trump. Quant à Steve Witkoff, son retour sur le devant de la scène témoigne de la volonté américaine de redevenir un acteur clé dans les équilibres du Maghreb et du Sahel.
Si l’échéance évoquée par M. Witkoff venait à se concrétiser, la région connaîtrait sa première détente diplomatique en près d’un quart de siècle, ouvrant peut-être la voie à la réouverture des frontières et à une coopération régionale longtemps paralysée.
Lire aussi | Trump réaffirme la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara
Pour rappel, à plusieurs reprises, le roi Mohammed VI avait réitéré «l’appel à un dialogue fraternel et sincère» avec Alger, insistant sur «la nécessité de dépasser les malentendus hérités du passé», selon Le Monde.