La phase de relance de l’économie nationale enregistrée depuis fin 2023 devrait se maintenir au cours de la seconde moitié de l’exercice en cours, qui connaîtrait, toutefois, une légère inflexion par rapport au sursaut enregistré au deuxième trimestre, mais sans conséquence pour l’inflation attendue à des niveaux modérés, inférieurs à 2%.
Dans une nouvelle note de conjoncture, le HCP rappelle que le nouveau cycle de croissance de l’économie nationale dure actuellement depuis plus de six trimestres, avec une hausse de l’activité hors agriculture de 4,8%, en rythme annuel, en moyenne par trimestre.
Cet essor, ayant permis de combler totalement le gap d’activité engendré par la crise sanitaire Covid-19, s’est même renforcé, pour atteindre +5,5% au deuxième trimestre 2025, grâce notamment à une relance étendue à l’ensemble des branches d’activité. Les industries manufacturières et extractives, la construction et l’hébergement ont été particulièrement dynamiques, assurant près de 40% de la croissance économique globale.
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Au troisième trimestre 2025, l’économie nationale aurait connu un rééquilibrage, après le fort rebond du trimestre précédent. La valeur ajoutée primaire se serait légèrement affermie, tandis que celle des autres activités aurait été orientée à la hausse, mais à un rythme plus modéré.
Malgré le renforcement de la valeur ajoutée de la construction, l’activité des branches secondaires aurait vu son rythme de croissance refluer à +4,4%, en variation annuelle, au lieu de +7,4% au deuxième trimestre. La dynamique des services se serait, également, tempérée, pour atteindre +4,3%, au lieu de +4,8% un trimestre plus tôt. Dans ce contexte, la progression du PIB global aurait atteint 4,3%, au lieu de +4,8% et +5,5% respectivement aux premier et deuxième trimestres.
L’économie marocaine devrait enregistrer une légère accélération au quatrième trimestre 2025, affichant une croissance de 4,7%, en rythme annuel, au lieu de +4,3% attendu au troisième trimestre. Les perspectives de la demande étrangère sont mieux orientées comparativement au trimestre précédent, du fait notamment des effets attendus de la détente progressive des taux d’intérêt sur la consommation et l’investissement en Europe.
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Parallèlement, les facteurs ayant soutenu la demande intérieure au cours des trois premiers trimestres de 2025 se maintiendraient. La consommation des ménages bénéficierait de la poursuite de l’amélioration du pouvoir d’achat, favorisée par la revalorisation des salaires publics et privés et les gains liés à l’impôt sur le revenu. Sa croissance annuelle pourrait atteindre 4,4%, tandis que l’investissement poursuivrait sa progression au rythme de 12,6%, tiré par la hausse des dépenses d’équipements des sociétés non financières et le renforcement des investissements publics.