La Chambre des représentants a approuvé, vendredi 14 novembre, à la majorité le projet de loi de finances (PLF-2026) N° 50.25, au terme d’une séance plénière qui a duré plus de trois heures. Le texte est passé par 165 voix pour et 55 contre. Il est renvoyé, désormais, devant la Chambre des conseillers pour discussion.
Le texte repose sur les hypothèses macroéconomiques suivantes: une croissance de 4,5%, une inflation contenue à 2%, un baril de Brent à 65 dollars et un taux de change de 10,007 dirhams pour un dollar. Ces prévisions traduisent ainsi une orientation vers la stabilité, dans un environnement international marqué par les incertitudes géopolitiques.
Avec des ressources évaluées à 712,6 milliards de dirhams (MMDH) et des charges fixées à 761,3 MMDH, le Budget général de l’Etat pour 2026 fait ressortir un déficit prévu à 3% du produit intérieur brut (PIB), contre 3,5% en 2025.
Grâce notamment à des investissements publics de plus de 380 milliards de dirhams, le projet vise l’accélération des chantiers du «Maroc Emergent» et la réalisation d’un développement national alliant justice sociale et développement territorial intégré, bénéficiant à toute la population.
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Pour ce faire, l’Exécutif compte consolider les acquis économiques pour conforter la place de notre pays parmi les nations émergentes: à travers la stimulation des investissements privés, tant nationaux qu’étrangers, l’accélération de la mise en œuvre efficiente de la Charte de l’investissement, le déploiement de l’Offre Maroc de l’hydrogène vert, la consolidation continue de l’attractivité du climat des affaires, et le renforcement des Partenariats innovants Public-Privé, ainsi que la diversification des sources de financement de l’économie.

La priorité absolue du PLF sera le lancement de la nouvelle génération des programmes de développement territorial intégré : à travers la valorisation des spécificités locales, la consolidation de la régionalisation avancée et le principe de solidarité entre les entités territoriales. Ces programmes seront conçus sur la base d’une concertation élargie avec l’ensemble des différents acteurs concernés au niveau territorial, en accordant la priorité à la création d’emplois pour les jeunes, à la promotion concrète des secteurs de l’éducation et de la santé, ainsi qu’à la mise à niveau territoriale.
Un intérêt particulier sera également accordé, dans ce cadre, aux régions en situation de très grande précarité, notamment les zones de montagne et les oasis, au développement durable du littoral national, et à l’extension du Programme National pour le développement des Centres ruraux émergents.
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D’autre part, et conformément aux Hautes Instructions Royales, l’accent sera mis en 2026 sur le renforcement de l’effort budgétaire destiné aux secteurs de la santé et de l’éducation nationale, pour atteindre une enveloppe totale de 140 milliards de dirhams, en plus de la création de plus de 27.000 postes budgétaires en faveur des deux secteurs.
Ainsi, en ce qui concerne le secteur de la santé, l’accent sera mis sur l’amélioration de l’offre en infrastructures sanitaires, à travers la mise en service des deux Centres Hospitaliers Universitaires d’Agadir et de Laâyoune, le parachèvement des travaux de construction et d’équipement du Centre Hospitalier Universitaire Ibn Sina de Rabat et la poursuite des travaux de construction des Centres Hospitaliers Universitaires de Béni-Mellal, Guelmim et Errachidia, outre le lancement d’une opération de mise à niveau et de rénovation de 90 hôpitaux.