Egis, groupe français spécialisé dans le génie civil et le bâtiment, serait en train de revoir en profondeur sa stratégie en Afrique, privilégiant désormais l’Europe et le Moyen-Orient.
Le groupe veut, en effet, se délester de ses filiales africaines qui touchent à plusieurs domaines, notamment le transport urbain et ferroviaire, les routes (ingénierie / exploitation et maintenance), l’exploitation aéroportuaire, l’eau et les ouvrages de génie civil.
Selon le médias français Challenges, le gestionnaire d’actifs Tikehau, actionnaire de contrôle d’Egis depuis l’acquisition de 40 % du capital auprès de Caisse des dépôts et consignations début 2022, a décidé de vendre ses activités africaines les moins rentables.
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Dans les détails, sept filiales seraient à céder, Egis ne conservant, sur le continent, que son business au Maroc et quelques grands chantiers phares, tels que le mégaprojet minier de Simandou en Guinée, precise la source. Et pour cause : un climat d’affaires fragilisé par des contestations de contrats, des incertitudes réglementaires et des surcoûts techniques récurrents.
Ce repositionnement stratégique contraste avec l’installation récente de son siège régional à Casablanca, signe d’un engagement africain désormais tempéré par une prudence accrue. Rappelons que le Groupe Egis est présent au Maroc depuis près de 50 ans. Il y intervient dans le secteur des routes, du transport ferroviaire, de l’eau, de l’aménagement urbain et de l’environnement.