Invité de l’émission Likae Khass sur 2M, Mohamed Rabie Khlie, a livré un état d’avancement détaillé du chantier titanesque de la ligne à grande vitesse Kénitra-Marrakech, un projet stratégique qui s’inscrit dans la vision royale de modernisation du réseau ferroviaire national. Lancés officiellement par S.M le Roi Mohammed VI le 24 avril dernier, les travaux progressent sur l’ensemble des fronts : infrastructures, ouvrages d’art, voie ferrée et systèmes de signalisation.
Le projet s’appuie sur deux bases logistiques majeures. Celle de Kénitra Nord, déjà utilisée pour la première LGV Tanger-Kénitra, sera étendue sur 100 hectares et abrite notamment une usine de production de traverses en béton et une autre dédiée au soudage des rails. La seconde, située à Benguérir, s’étend sur 100 hectares et constitue “le cœur battant du projet”. Ces implantations stratégiques, connectées au réseau autoroutier et ferroviaire, garantissent une logistique fluide et efficace.
Sous la supervision directe du Souverain, la stratégie de développement du rail marocain repose sur un plan directeur intégrant le réseau TGV et les lignes conventionnelles. L’objectif est d’étendre la connectivité du Royaume, du nord (Tanger-Casablanca-Oujda) jusqu’au sud (Agadir-Laâyoune-Dakhla), tout en préparant l’avenir avec la LGV Marrakech-Agadir, dont l’étude est “presque achevée”.
En parallèle, l’ONCF prépare trois nouvelles gares de dernière génération à Casablanca : Casa Sud, Benslimane (près du futur stade Hassan II) et l’aéroport Mohammed V.
Pour le patron de l’ONCF, ces projets traduisent une vision nationale de mobilité intégrée, pensée bien avant le Mondial 2030, mais dont l’événement planétaire accélère la concrétisation.
