En clôture d’une deuxième édition ayant dépassé les attentes, Deep Tech Summit (DTS), tenu les 8 et 9 mai à l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P) à Benguérir, a récompensé les startups les plus inventives dans différents domaines de la technologie de pointe.
Et puisque la recherche et l’innovation ont besoin d’un accompagnement conséquent, l’UM6P a scellé une série de conventions à même de jeter des passerelles avec des partenaires de renom et ouvrir de perspectives prometteuses aux porteurs d’idée et de projet. Ces collaborations concernent la recherche appliquée, l’incubation technologique et le co-développement.
Ainsi, le jury du « DTS Prize 2025 » désigne Cure Bionics comme lauréat dans la catégorie Best DeepTech Startup in Life Sciences, en reconnaissance de ses contributions dans le domaine de la santé assistée, de la biotechnologie, de la pharmaceutique et de la génomique.
Mettre les radars sur l’Afrique
Dans la catégorie Best DeepTech Startup in Green Economy, Sand to Green est récompensée pour sa technologie de transformation des sols arides en espaces cultivables, à l’intersection de la durabilité, des énergies renouvelables et de l’innovation climatique.
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Nyungu Afrika se distingue en tant que Most Promising African Startup pour sa capacité à convertir un enjeu de santé publique post-natal en une solution écologique et industrialisable à fort impact sur le continent.
Une mention spéciale est attribuée à Sawari Ventures pour son engagement structurant dans le financement et l’accélération de la Deep Tech sur le continent. Outre les prix, cette édition a permis à 29 startups africaines de présenter leurs projets à un panel international de capital-risqueurs. Ces entreprises, actives dans la healthtech, l’agritech, la greentech ou encore le data science, illustrent le dynamisme croissant de l’entrepreneuriat scientifique africain.
Une collaboration opérationnelle
En marge de cette deuxième édition, différents protocoles d’accord sont signés avec des institutions académiques et industrielles. Dans ce sens, l’UM6P et H&S ont scellé un accord cadre visant le déploiement conjoint de projets dans les domaines de l’innovation, de l’entrepreneuriat et du développement territorial.
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L’entente prévoit notamment l’implantation d’une antenne H&S sur le campus de l’UM6P de Benguérir pour encourager la collaboration entre chercheurs, étudiants et experts métiers.
Des programmes R&D seront lancés dans les secteurs de la santé, des biotechnologies, de la chimie verte et de l’intelligence artificielle, avec pour objectif la conception de produits adaptés aux marchés africains.
Aussi, l’UM6P et Attijariwafa bank concrétisent une collaboration opérationnelle entre Startgate et le Lab Innovation du groupe bancaire. Cette collaboration vise à connecter l’écosystème startup de l’université aux priorités stratégiques d’Attijariwafa bank, à travers une série de dispositifs communs.
L’université s’engage, d’autre part, avec Africorp Consortium pour développer des initiatives d’innovation appliquée dans les secteurs de l’industrie, de l’agriculture, des mines et de l’éducation. Cette collaboration repose sur une articulation entre l’ancrage industriel d’Africorp, sa stratégie continentale et les capacités scientifiques de l’UM6P.
Il prévoit des actions communes en matière de montée en compétence technologique, de structuration de projets intrapreneuriaux, d’ouverture des écosystèmes d’innovation et de soutien à l’émergence de profils techniques à fort potentiel.
L’IA au service du progrès
Organisée sous le thème « Redéfinir le progrès : comment l’intelligence artificielle transforme l’innovation DeepTech », cette édition a été consacrée à la valorisation des technologies scientifiques émergentes à fort impact, avec une attention particulière portée à leur ancrage africain et leur potentiel déploiement à l’échelle internationale.
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L’événement a réuni plus de 5.500 participants issus de 53 pays, dont 57% de délégations internationales, ainsi que 3.000 étudiants, dans un format qui mêle expertise académique, investissement et vision sociétale.
Fil conducteur de cette édition, l’intelligence artificielle est présentée comme une force scientifique et sociétale. Les intervenants l’ont approchée en tant que moteur d’optimisation dans les domaines de la santé, de l’énergie ou de l’agriculture. Elle est aussi un enjeu géopolitique et éthique nécessitant des cadres de gouvernance inclusifs, dans lesquels l’Afrique entend jouer un rôle structurant.
