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Chine. Les atouts d’une «ancienne-nouvelle puissance» en «réémergence»

Pour les uns, la Chine inspire la crainte. Pour d’autres, de l’admiration. Mais c’est avant tout une réalité historique, sociale, économique, et surtout humaine, riche et complexe, toujours en mouvement, qui doit être observée sans préjugés. La connaissance de ce partenaire stratégique du Royaume est incontournable, en particulier pour les acteurs économiques.

Les responsables chinois n’aiment pas le mot «puissance». Car, l’existence d’une «puissance» suppose une logique exclusive de rapports de force et de domination au sens hobbesien du terme. Et ce concept est radicalement opposé à la doctrine idéologique qui continue d’être le principal référentiel de l’Etat en Chine et du Parti communiste chinois (PCC): le marxisme-léninisme avec sont prolongement local, spécifique et concret qu’a été le maoïsme. En effet, l’idéal communiste tend vers l’égalité de tous les êtres humains et de tous les peuples, vers l’abolition des rapports d’exploitation et de domination. Un idéal que certains ont voulu définitivement enterrer avec la chute du mur de Berlin et d’effondrement de l’URSS. Pour autant, l’évolution récente de la Chine, au cours des quatre dernières décennies, a donné un autre sens et un autre contenu à cette doctrine, enrichie par le patrimoine historique, local et immatériel, et par la pratique concrète du changement. C’est surtout le cas de la pensée de Confucius qui a profondément et continuellement marqué la culture chinoise. Ce mariage subtil et progressiste entre le passé et le présent, pour mieux construire l’avenir, est, en fait, l’une des clés pour comprendre la réussite des transformations entamées dans la Chine post-maoïste. Le passé n’est plus perçu négativement comme au temps de la «révolution culturelle» où persistait une vision dualiste/binaire séparant la tradition de la modernité, perçues respectivement comme réaction opposée au progrès, continuant ainsi à véhiculer une vision manichéenne de l’histoire, comme une lutte éternelle entre le bien et le mal ou l’inverse. Dans l’ère post-maoïste, l’ancien n’est plus automatiquement un obstacle à la naissance du nouveau. 

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1. Chine : une histoire millénaire et un immense capital immatériel

L’histoire de la Chine, en tant que formation sociale (FS) est millénaire. Dès le Néolithique, existaient en Chine des groupes humains sédentaires pratiquant l’agriculture et l’élevage. La culture du riz apparait 5 000 ans avant l’ère chrétienne dite de Jésus-Christ (JC). L’âge de bronze a commencé aux alentours de 2 100 avant JC, pendant la dynastie Xia, pour se développer sous la dynastie des Shang (1 766 à 1 122, avant JC). La dynastie Xia est connue surtout à travers Yu le Grand, modèle des vertus confucéennes. La dynastie Shang a pour principal fondateur Cheng Tang. Ensuite, ce sera la dynastie des Zhou fondée par Wu Wang, qui durera jusqu’en 256 avant JC. La pensée confucéenne, en tant que philosophie, va prospérer pendant plusieurs siècles. Elle constitue le principal berceau de la sagesse (philosophie) chinoise. En 136 avant JC, le confucianisme deviendra même une doctrine d’Etat. Et ce n’est qu’à la fin du 1er siècle après JC que va s’implanter le bouddhisme en Chine. Mais, de 618 à 907, avec la dynastie des Tang, et plus exactement en 630, l’empereur ordonne la construction de temples dédiés à Confucius dans chaque district. C’est dire qu’à cette époque, religion et philosophie étaient quasi-synonymes pour conforter idéologiquement la légitimité du pouvoir en place. Plusieurs siècles après, le conquérant mongol Gengis Khan (1 155-1 227) s’est emparé de Pékin, après avoir conquis le nord de la Chine. Avec la dynastie des Ming (1 368-1 644), confucianisme, bouddhisme et taoïsme cohabitent en harmonie. En 1582, les jésuites entament leur mission d’évangélisation en Chine tout en faisant connaitre Confucius en Europe. La Chine ne s’y oppose pas au début. En 1 610, un décret impérial autorise l’évangélisation de la Chine par les jésuites. Et ce n’est qu’en 1 724 que le christianisme est interdit dans l’empire. Par la suite, comme d’autres FS dans le «Sud-global», la Chine ne sera pas épargnée par les visées coloniales. Sa résistance et sa lutte continues, ses énormes sacrifices surtout humains, vont systématiquement faire échec à ces menaces toujours présentes et actuelles.

2. Un passé partagé avec le Sud

La Chine n’est pas une «civilisation» qui s’est éteinte, à l’instar des civilisations romaine, égyptienne, aztèque ou autres, bien que tout ait été fait pour l’éteindre.  Elle a dû faire face notamment à deux guerres de l’opium visant la destruction de la Chine dans son corps et dans son âme. La première entre 1 839 et 1 842, avec les interventions britanniques visant à maintenir le trafic d’opium. La Chine va connaitre une défaite et l’imposition d’un traité injuste et humiliant dit de Nankin, par lequel les anglais obtiennent l’ouverture de cinq ports et la «cession à perpétuité» de l’île de Hongkong. Face à l’occidentalisation et en réaction à cette humiliation, le confucianisme se renforce. Car, le processus de destruction coloniale n’est pas seulement matériel. Il vise aussi à détruire la conscience des peuples. A l’instar de ce qui se passe aujourd’hui en Palestine. Une transformation interne de la société chinoise est entamée en profondeur. Elle va notamment se manifester avec la révolte des Taiping (grande paix) qui gagne le sud et le centre de la Chine. Un «Royaume céleste de la Grande Paix» est fondé, où les insurgés essaient d’instaurer une société égalitaire et morale : égalité des sexes, abolition de la propriété, etc. Les «graines» d’une doctrine révolutionnaire et émancipatrice sont ainsi semées. En fait, ces graines sont très anciennes. On peut les retrouver notamment à travers le «moïsme» dont le fondateur est Mozi (480-381 avant JC), auteur des écrits de «Maitre Mo», considéré comme un héros prolétarien par certains historiens marxistes, par opposition à Confucius. La deuxième guerre de l’opium, cette fois-ci menée par le trio infernal France-Royaume Uni-Etats Unis d’Amérique, aura lieu de 1856 à 1860. Elle aboutira à la prise de Pékin et à l‘incendie et au saccage du Palais d’Eté dans la Cité Interdite, par des «armées de nations civilisées». Le 18 octobre 1860, la convention de Pékin légalise le commerce de l’opium et instaure la liberté de culte en Chine. «Détruire le corps et l’âme» de la Chine, à l’instar de ce qui a été fait dans d’autres contrées dans le monde («amérindiens», «aborigènes» en Australie et en Océanie…). C’est la plus grande humiliation subie par la Chine, et qui marquera profondément la mémoire collective du peuple chinois, pourtant riche d’une culture millénaire. Cette humiliation va au contraire nourrir la résistance. De 1899 à 1901, la révolte des Boxers, association secrète traditionnaliste soutenue par la régente Cixi (1835-1908) contre les occidentaux va connaitre un échec qui va obliger l’impératrice à moderniser l’empire. En 1908, la mort simultanée de Cixi et de l’Empereur Guangxu, alors que le nouvel Empereur Puyi n’a que 3 ans, va favoriser l’avènement de la république de Chine, présidée par Sun Yat-Sen (1866-1925). C’est aussi la fin du confucianisme en tant que doctrine d’Etat. Un changement sociétal profond est ré-entamé. La grande école de la capitale devient l’université de Pékin sur un modèle occidental, où les classiques ne sont plus enseignés. Néanmoins, chez une partie des républicains, émerge à nouveau un courant pour créer une «religion confucéenne», inscrite cette fois-ci dans la Constitution.  C’est une période de «bouillonnement culturel» symbolisée notamment par le «journal d’un fou» de Lu Xun, livre culte de la critique anti-confucéenne, publié en 1918. L’insurrection nationale, en 1919, va donner naissance au Mouvement de mai, après que le traité de Versailles a attribué au Japon des territoires chinois. Ainsi, le dépeçage de la Chine est assez ancien et traduit surtout la volonté des puissances coloniales occidentales à affaiblir une FS potentiellement forte, capable de s’auto-développer et de donner un «mauvais exemple» à d’autres FS. En 1925, Tchang Kaï-Chek va succéder à Sun Yat-Sen, décédé la même année. Deux ans plus tard, commence une longue guerre civile entre  le Guomindang (parti nationaliste) dirigé par Tchang Kaï-Chek et le Parti communiste chinois (PCC). Pendant la 2ème guerre mondiale, la Chine sera envahie par le Japon. Quatre ans après la fin de cette guerre, le 1er octobre 1949, c’est le PCC qui est victorieux et qui proclame la République populaire de Chine. La même année, à Taiwan et à Hongkong, où s’est refugié Tchang Kaï-Chek, c’est le début d’une phase de renaissance du néoconfucianisme pour contrer l’idéologie communiste. Presque 10 ans après, en 1957, le gouvernement communiste crée l’association/société taoïste afin d’amoindrir le pouvoir des sociétés secrètes. L’année suivante, en 1958, ce sera la campagne du «Grand Bond en avant» avec des investissements en priorité dans la construction des infrastructures industrielles et dans les travaux publics. En 1966, la «Grande révolution culturelle prolétarienne» dirigée par Mao va interdire toute activité religieuse avec la fermeture, voire la destruction des temples, églises et mosquées, ainsi que la «décapitation» des statues de Bouddha. Et ce n’est qu’en 1971, le 26 octobre que la Chine populaire est admise à l’ONU. Pendant toute cette période, la Chine a été le premier soutien à la lutte anti impérialiste du peuple vietnamien d’abord contre la France, ensuite contre les Etats Unis d’Amérique (EUA). Le 9 septembre, Mao Zedong rend l’âme. Deux ans plus tard, la Chine, avec Den Xiaoping entame une ouverture qui se traduit notamment par l’adoption d’une économie de marché et la réhabilitation des valeurs confucéennes. 

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3. Une évolution discontinue sans rupture avec les acquis et les principes fondamentaux de la révolution populaire

Le tournant entamé au début des années 1980 va se traduire par l’adoption d’une «économie de marché», avec cependant un contrôle politique et financier par l’Etat et le PCC. Ce sera le «socialisme à caractéristiques chinoises», expression apparue en 1982. Concrètement, c’est une option originale de développement à distance du collectivisme bureaucratique soviétique et du capitalisme à l’occidentale. En 1978, la nouvelle formule introduite est le «stade primaire du socialisme» qui devrait  mener vers une «société socialiste moderne» au milieu du 21ème siècle. En 1992, survient officiellement l’expression «économie socialiste de marché» qui prend acte de l’abandon de l’économie administrée par l’Etat ou ses relais locaux, tout en refusant d’admettre un alignement sur le modèle capitaliste. La transformation est graduelle, contrairement à la «thérapie de choc» appliquée en Russie postsoviétique où a été imposée une privatisation accélérée de l’économie dans les années 1990, générant ainsi une oligarchie qui n’est en fait qu’une reconversion d’un «capitalisme bureaucratique d’Etat». En Chine, les premiers espaces d’échange soumis à l’offre et à la demande apparaissent autour des années 1980 dans le domaine des services de proximité et des produits agricoles, pour s’élargir ensuite progressivement à l’industrie légère, à l’industrie lourde et enfin à la finance. Jusqu’en 1988, le processus est limité aux entreprises privées de moins de 7 salariés. Le cadre juridique de la société par actions n’est établi qu’en 1993. Il a fallu deux décennies, de la fin des années 1970 à la fin des années 1990, pour entamer en profondeur le changement des structures économiques antérieurement mises en place. Au cours des décennies suivantes, le rythme des réformes ralentit avec une stabilisation des institutions. Actuellement, l’activité économique est certes orientée vers le marché plutôt que la «commande administrative». Biens et services s’échangent en général à des prix découlant du jeu de l’offre et de la demande. La majorité de la population active relève du secteur privé et non du secteur public. Cependant, la puissance publique garde les manettes et conserve un rôle prédominant et déterminant dans la vie économique. En effet, la prééminence du politique prend plusieurs formes. Tout d’abord, l’Etat demeure le 1er entrepreneur. Le bureau des statistiques en Chine comptabilise plus de 290 000 entreprises publiques (State-owned enterprises) dans toutes les branches d’activité et à tous les niveaux (Etat central, provinces, municipalités…). Ces entreprises sont présentes surtout en amont de la production (infrastructures, transport, énergie, industrie lourde, biens d’équipement et télécoms), ainsi que la construction et l’automobile. «Etat-entrepreneur» mais aussi «Etat financier». En effet, la quasi-totalité des institutions financières sont sous contrôle public, les banques de dépôt comme les banques d’affaires, les fonds d’investissement ou les places boursières. La circulation des liquidités vers l’étranger est strictement encadrée. Le contrôle financier constitue un levier essentiel du pouvoir politique sur l’économie. Il est surtout question d’empêcher toute activité spéculative, surtout immobilière ou financière. L’instrument majeur de relance de la croissance  est la politique de crédit et non pas la dépense publique. Les banques se voient enjoindre par l’Etat d’accorder des prêts à l’économie réelle. De même, au niveau international, les actifs bancaires sont transformés en prêts aux pays en développement dans le cadre des «nouvelles routes de la soie». La 3ème prérogative du pouvoir est la planification. Et c’est ce qui fait l’originalité du modèle chinois. Le principe des plans quinquennaux  est maintenu. Néanmoins, lesdits plans sont avant tout des «guides» (Yindao) de l’économie de marché sur la base des grandes priorités stratégiques nationales, définies selon un processus participatif et collectif où le PCC joue un rôle central. Aux «plans généraux», s’ajoutent aussi des «programmes technologiques» tels que le Made in China 2025 qui vise six secteurs stratégiques. Avec Xi Jinping, le rôle de la planification s’est renforcé pour accélérer le rattrapage technologique face aux EUA. Aux fonctions stratégiques de l’Etat (entreprendre, financer et planifier) s’ajoute la place particulière des organes du PCC dans l’économie. L’articulation Parti-Etat est ainsi consacrée sans être une dualité. Les deux partis sont imbriqués l’un dans l’autre avec des interactions réciproques et des périmètres bien définis. Ainsi, dans le secteur public, des «comités d’organisation» du PCC nomment tous les dirigeants d’entreprise. Et dans chaque entreprise privée, le «groupe du Parti» exerce un pouvoir de contrôle et de décision supérieur à celui du conseil d’administration, en termes notamment de contrôle de conformité des décisions prises et appliquées par rapport aux orientations stratégiques contenues dans le plan quinquennal. Toutes les grandes entreprises privées et nombre de PME ont en leur sein des «organes du Parti», véritables «courroies de transmission» de l’autorité du PCC. Ce mode d’organisation et de fonctionnement, combinant réformes du marché et autorité suprême du politique, ont permis l’émergence d’un modèle économique original, avec des taux de croissance exceptionnels. Sommes-vous tout simplement face à une «économie mixte» ? La prépondérance du politique sur l’économique permet, en fait, au PCC de garder le contrôle stratégique et de continuer à avancer vers des objectifs à impacts collectifs, tout en disposant de mécanismes solides de résilience face aux variations et chocs externes. 

4. Des mutations profondes sur la base de priorités bien définies

Le développement de la Chine n’est pas basé sur la reproduction de modèles ou schémas théoriques de développement préconçus et «proposés» par les institutions financières internationales, notamment la Banque Mondiale (BM) et le Fonds Monétaire Internationale (FMI). «Compter sur ses propres forces» a été la 1ère règle d’or appliquée par la Chine communiste en matière de développement. Ainsi, les priorités ont été définies initialement et appliquées rigoureusement en matière d’éducation, de formation et de recherche scientifique. C’est le 1er investissement stratégique qui a permis à la Chine de s’ouvrir sur le monde tout en minimisant le risque de dépendance/extraversion et tout en captant les meilleures connaissances et pratiques dans des domaines stratégiques. Les investissements étrangers sont ensuite encouragés et accompagnés dans le cadre d’une stratégie bien définie permettant le transfert du savoir et du savoir-faire. C’est ce qui a permis d’entamer «tranquillement et discrètement» une accumulation où «la quantité devient qualité». Les capitaux étrangers sont bien sûr attirés par «l’appât du gain». Une «main-d’œuvre hautement qualifiée et à bon prix», avec un taux de profit élevé. C’est une étape primaire nécessaire mais provisoire qui a, actuellement, donné des résultats palpables et chiffrables. L’étape suivante a été caractérisée par l’amélioration des conditions de travail et de vie de la population active en Chine et donc l’émergence d’une «classe moyenne» importante, dotée d’un pouvoir d’achat. Ce qui permet à l’économie chinoise de bénéficier d’un haut niveau de résilience face aux fluctuations de la demande externe et face aux éventuelles «tempêtes» comme celle qu’a récemment déclenchée D. Trump dans l’économie-monde.

5. Le choix stratégique du multilatéralisme

Avec notamment «les routes de la soie», la Chine a définitivement adopté le choix stratégique de l’ouverture sur l’économie mondiale. Ce choix a été fait tout en disposant de capacités accumulées et matures pour pouvoir jouer un rôle d’acteur important dans les rapports commerciaux, au niveau international. La récente «guerre commerciale» déclenchée par D. Trump, a d’ailleurs été l’occasion pour la Chine de démontrer qu’elle a atteint un niveau qui lui permet de ne plus «plier l’échine», confirmant ainsi la justesse et la pertinence de ses choix vers un changement irréversible. En effet, contrairement à de nombreux pays qui se sont retrouvés déstabilisés par les droits de douane imposés unilatéralement par le nouveau locataire de la Maison Blanche et qui se sont précipités dans le «bureau ovale» pour «négocier», la Chine a adopté une attitude ferme et sereine, tout en mobilisant son arsenal défensif et offensif, aussi bien au niveau des importations que des exportations. La Chine ayant réussi à mettre en place une capacité industrielle de haut niveau, notamment dans la transformation des terres rares stratégiques et autres produits incontournables dans la chaine mondiale de production des hautes technologies.

Outre le commerce, le multilatéralisme est un choix stratégique pour la Chine qui essaie de l’étendre à tous les autres domaines, notamment la recherche spatiale, la santé humaine, le règlement des conflits armés et des tensions entre Etats, voire entre parties non étatiques (rencontre des composantes du mouvement de libération de la Palestine…). De même, et à l’inverse des EUA, la Chine confirme fermement ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, premier défi planétaire du 21ème siècle. L’un des principes fondamentaux qui concourt à ce succès est l’application stricte du principe de non ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Contrairement aux Etats européens et aux EUA qui s’auto-déclarent «défenseurs des droits humains et de la démocratie», la Chine ne prétend nullement donner des leçons ou avoir la volonté d’exporter ni des «révolutions» ni son «modèle communiste». Chaque FS doit rester maitre de son destin. Au cours des dernières décennies, la Chine a ainsi pu tisser solidement des relations de coopération avec l’ensemble de ce que l’on appelle aujourd’hui le «Sud global», et en particulier avec l’Afrique. 

 
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