La région Tanger-Tétouan-Al Hoceima a enregistré une amélioration des conditions d’habitation entre 2014 et 2024, avec des logements plus équipés en services de base, a indiqué la direction régionale du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
Selon une fiche sur les Conditions d’habitation, basée sur les résultats du Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) 2024, la proportion des ménages qui occupent des logements pourvus d’électricité dans la région s’élève à 97,4% en 2024, contre 93,5% en 2014, cette proportion étant passée de 95,6% à 98,7% en milieu urbain et de 89,5% à 94,3% en milieu rural.
La part des ménages dont le logement est raccordé au réseau d’eau potable a aussi progressé de 63,9% en 2014 à 75,7% en 2024, avec une progression plus marquée en milieu rural (de 13,3% à 27,5%), tandis qu’en milieu urbain, le raccordement est presque exhaustif avec un taux de 96,8% en 2024, contre 90,3% en 2014.
Par ailleurs, la fiche montre que les routes sont de plus en plus proches des logements dans la région, la distance moyenne qui sépare les ménages ruraux de la route goudronnée la plus proche étant de 2,3 km en 2024, soit la moitié de celle relevée en 2014 (4,3 km), tandis qu’à l’échelle provinciale, cette distance est la plus longue à Chefchaouen (4,1 km) et Al Hoceima (3,3 km), et plus courte à Tanger-Assilah (0,8 km).
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Les chiffres montrent également une baisse des ménages urbains propriétaires de leurs logements, avec 53% des ménages urbains au niveau de la région propriétaires de leur logement en 2024, soit une baisse par rapport à 2014 (56,7%) au profit des ménages locataires dont le poids a augmenté de 31,5% à 35% durant la période 2014-2024.
Le statut de propriétaire est prépondérant à Larache (65,2%) tandis que la préfecture de Tanger-Assilah abrite le plus de ménages locataires avec une part de 42,3%, fait savoir la même source, notant que le taux moyen d’occupation est passé à 1,5 personnes par pièce d’habitation en 2024 contre 1,4 dix ans auparavant, étant plus élevé en milieu rural qu’en milieu urbain (1,7 et 1,4 personnes par pièce d’habitation respectivement).
Par ailleurs, la répartition des ménages urbains en 2024 selon le type de logement occupé montre que l’habitat de type marocain reste encore le plus répandu puisqu’il en abrite 73,6%, malgré sa baisse par rapport à 2014 (77,9%) au profit des appartements dont le poids a augmenté de 15,2 à 23%.
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Quant aux villas, elles ne représentent que 1,2%, alors que la proportion des logements sommaires ou bidonvilles en milieu urbain a baissé de 2,3% en 2014 à 1,1% en 2024, au même titre que celle des logements de type rural ou local non destiné à l’habitation qui a reculé de 1,7 à 1%.
La fiche du HCP montre également un rajeunissement du parc logement, avec une part des logements de plus de 50 ans ayant baissé dans les deux milieux, passant de 13,6 à 4,9% en milieu urbain et de 23,7 à 20,6% en milieu rural entre 2014 et 2024, tandis que la part des logements de 10 à 49 ans a augmenté durant la même période de 64 à 70,8% en milieu urbain et de 55,1 à 62,8% en milieu rural. Toutefois, la part des logements de moins de 10 ans a faiblement progressé en milieu urbain (de 22,3 à 24,3%), et a même reculé en milieu rural en passant de 21,2% en 2014 à 16,6% en 2024.
