Le ministère de l’Intérieur a dévoilé sa stratégie pour le développement continu du secteur du transport urbain. Avec à la clé, un nouveau modèle de gestion des transports en commun qui se veut « en rupture totale avec les anciennes expériences ». Et ce, à travers une série de réformes et de projets visant à améliorer la performance des communes et des régions tout en offrant aux usagers les meilleures solutions pour se déplacer en toute quiétude.
Les députés ne prennent certainement pas le bus, mais cela n’empêche pas les honorables représentants du peuple de se soucier des moyens qui servent à permettre une mobilité qui se traduit par la possibilité de se déplacer, d’aller travailler, étudier, se soigner, voir ses proches, bref, de soutenir la mobilité sociale ! C’est pour cela, que le ministère de l’Intérieur est souvent interpellé sur ce sujet de société qui implique les transports publics.
Cette fois-ci, ce sont les parlementaires de la seconde Chambre de l’Union marocaine du travail (UMT), qui ont voulu en savoir plus sur la stratégie du département d’Abdelouafi Laftit, destinée à développer le secteur du transport public urbain au cours des prochaines années. Le ministre de l’Intérieur, a ainsi détaillé en primeur pour les députés, le nouveau plan stratégique pour le développement du transport public urbain qui couvrira la période 2025-2029, avec un seul mot d’ordre «amélioration de la qualité des services et garantie des droits des travailleurs».
Lire aussi | Auto Expo 2025. une première édition réussie au service de la mobilité durable
L’enveloppe consacrée à cet ambitieux programme dépasse les 11 milliards de dirhams et couvre l’ensemble des volets de la gestion déléguée, depuis l’acquisition d’environ 3.796 bus jusqu’aux systèmes d’aide à l’exploitation et d’information des usagers, en passant par les systèmes de billetterie, l’aménagement des dépôts, des arrêts, des bornes de signalisation et des centres de maintenance. Pour assurer sa mise en œuvre, une convention fixant le montage financier du programme a été signée. Le financement sera assuré à hauteur d’un tiers par les régions et de deux tiers par le FRAT.
On apprend aussi, que le système des tramways et des bus à haut niveau de service (les quatre lignes de tramway à Casablanca, deux lignes de bus à haut niveau de service dans la même ville, deux lignes de tramway à Rabat-Salé et une ligne de bus à haut niveau de service à Agadir) connaissent un traitement particulier, puisqu’ils sont financés à travers le Fonds d’accompagnement des réformes du transport urbain et interurbain (FRAT), en partenariat avec les collectivités territoriales concernées.
Le ministre a ajouté, que de nouvelles études sont en cours pour développer le réseau de transport par voies réservées dans les villes de Rabat-Salé-Témara, Marrakech, Tanger et Fès, avec un financement assuré par le FRAT.
Dans sa réponse, le patron de l’Intérieur a précisé que ce plan constituait une rupture avec les expériences précédentes, puisqu’il privilégie une approche globale intégrant infrastructures, systèmes numériques et gouvernance sociale. Ce qui se traduit notamment, par la mise en place d’établissements de coopération intercommunale et de groupements de collectivités territoriales, chargés de gérer les compétences liées au transport urbain. Jusqu’à présent, ils sont au nombre de quatorze établissements de coopération intercommunale et sept groupements de collectivités qui sont déjà à pied d’œuvre, sans oublier les sept sociétés de développement local, considérées comme un outil moderne de gestion de ce service public.
Lire aussi | Sa Majesté le Roi lance des projets ferroviaires à Casablanca
Le responsable gouvernemental a également mis en avant l’élaboration d’une vision prospective du secteur reposant sur une approche globale et intégrée. Cette démarche vise à anticiper les besoins des villes en matière de mobilité urbaine, grâce à un accompagnement financier et technique destiné à encourager les collectivités territoriales à élaborer des plans de mobilité urbaine durable, instruments essentiels pour encadrer et organiser ce domaine.
Quant aux employeurs peu scrupuleux, ils n’ont qu’à bien se tenir. Ces derniers, sont désormais soumis au contrôle des inspections du travail compétentes, habilitées à intervenir et à traiter les plaintes liées aux relations professionnelles au sein des entreprises du secteur.