La visite de Geoffroy Roux de Bézieux, président du MEDEF (Mouvement des entreprises de France) prévue fin juin au Maroc n’aura pas lieu.
Contacté par Challenge sur sa décision de reporter sa visite, le président de la CGEM, Chakib Alj, a affirmé que «les relations entre la CGEM et le MEDEF sont empreintes de respect réciproque et de collaboration. Toutefois, le climat des relations entre le Maroc et la France n’est pas favorable à la réussite de cette visite que nous reprogrammerons avec le MEDEF une fois les conditions réunies». Depuis quelques temps, Rabat et Paris entretiennent une diplomatie ni chaude ni froide. Le rapprochement avec Alger, l’affaire des visas, sans oublier sa position ambiguë sur le Sahara ont été à la base de cette fragilité que subit la coopération France-Maroc.
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Sur le plan économique également la coopération semble prendre du plomb dans l’aile. Dans un article publié sur Challenge en février dernier, l’économiste Mehdi Lahlou commentait le dossier du projet d’extension LGV qui risque d’échapper au groupe Alstom (qui a construit la ligne TGV Tanger-Casablanca grâce au financement français de 51 % du projet). «Le Maroc n’a pas d’obligation vis-à -vis des entreprises françaises surtout dans un contexte où on voit des acteurs comme l’Espagne ou la Chine proposer des offres plus intéressantes», avait-il expliqué.
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Et l’économiste Mehdi Lahlou de poursuivre : «en Arabie Saoudite par exemple, l’Espagne a livré un projet de TGV a un coût très compétitif». Il semblait ainsi très optimiste sur le fait qu’un projet de collaboration entre le Maroc et l’Espagne au sujet de l’expansion prochaine de la ligne demeure sur la table dans les coulisses. On peut donc comprendre ce report de la visite du patron des patrons français dans un tel contexte.
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Pour rappel, il faut noter que Roux de Bézieux va quitter la présidence du MEDEF début juillet 2023. Il reste toutefois président de l’Alliance des Patronats francophones, créée en 2021 et où le Maroc siège en tant que Secrétaire Général et membre du Bureau.
