Les déboires de l’homme d’affaires Amine Kandil ne sont pas près de s’arrêter.

Après avoir été sanctionné par le Tribunal de commerce de Casablanca pour sa gestion de Charaf Corporation et de la holding AGN Invest, la même instance judiciaire vient d’enfoncer davantage l’ex-homme fort du secteur des engrais au Maroc.

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Aussi, dans la descente aux enfers de FERTIMA, d’où les déboires de Charaf Corporation ont commencé en 2008 à cause de l’« indigestion » qu’elle a subie dans sa tentative d’absorption de cet ex-fleuron de l’industrie des fertilisants à grands coups d’endettement, le même Tribunal de commerce de Casablanca vient de déclarer l’extension de la liquidation judiciaire de FERTIMA à son principal dirigeant, qui n’est autre que Amine Kandil. Cette décision a été accompagnée d’une sanction d’inéligibilité commerciale pendant cinq ans.

Il faut dire, que la traque des biens de M. Kandil par la justice a démarré en 2023 dans le cadre de la liquidation d’AGN Invest (ex-Charaf Corporation Holding) et de Charaf Corporation où le syndic en charge de ces deux affaires avait dressé un rapport à charge contre le dirigeant incriminé, notamment pour plusieurs fautes de gestion que le tribunal a fini par lui reprocher.

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Rappelons qu’en 2008, Charaf Corporation a décidé sous la houlette de son jeune patron de l’époque Amine Kandil, qui venait de reprendre le flambeau du groupe fondé par son père Driss Kandil une vingtaine d’années plus tôt, de faire l’acquisition de 86,6% du capital de son principal concurrent FERTIMA, avant de lancer une OPA quelques mois plus tard. Une opération de croissance externe audacieuse et financée en grande partie par un crédit LBO (dette de rachat d’entreprise) octroyée par la Banque Centrale Populaire de Casablanca. Depuis, la situation financière du duo Charaf Corporation – Fertima n’a cessé de se dégrader, jusqu’à la déréliction totale et le démantèlement du groupe.