Tribune et Débats

Middle East Eye et son soap opéra sahraoui : quand la fiction se fait passer pour du journalisme

Dans une démonstration saisissante d’indignation sélective et de victimisation théâtrale, l’article récemment publié par Middle East Eye (signé @AlexJayMac), qui condamne le tournage de Christopher Nolan à Dakhla, ressemble moins à du journalisme qu’à un tract de propagande tout droit sorti des officines du renseignement algérien. Drapé dans un langage pseudo-décolonial et prétendument à l’écoute des « voix autochtones », le papier s’effondre sous le poids de sa propre hypocrisie, de son ignorance historique et de son incohérence morale.

1. Une fausse cause portée par un faux récit

Allons droit au but : le Front Polisario — ces « représentants légitimes du peuple sahraoui » autoproclamés — est un vestige de la guerre froide, créé et financé par l’Algérie dans un seul but : déstabiliser le Maroc. Ils ne parlent pas au nom de tous les Sahraouis. Des milliers d’entre eux — artistes, élus, chefs tribaux — soutiennent activement le plan d’autonomie marocain, participent à la vie démocratique et rejettent le régime autoritaire des camps de Tindouf.

Et pourtant, l’article érige le Polisario au rang de Mandela sahraoui. Ridicule. Les camps de Tindouf ne sont pas une utopie décoloniale : ce sont des trous noirs de liberté, où la dissidence est écrasée, l’aide humanitaire détournée, et les générations endoctrinées dans la haine. Voilà donc la fameuse « voix autochtone » que Middle East Eye veut tant amplifier ?

2. Cinéma instrumentalisé : l’hypocrisie de la « complicité culturelle »

Christopher Nolan n’envahit pas une zone de guerre. Il tourne dans une ville paisible, dynamique, sous souveraineté marocaine, dotée d’infrastructures modernes et de stabilité politique. Ce qui exaspère vraiment les auteurs de l’article, ce n’est pas le lieu du tournage — c’est que sa présence confirme une réalité qu’ils refusent d’accepter : le Maroc a bâti quelque chose au Sahara, pendant que le Polisario n’a construit que désespoir et dépendance.

Soyons clairs : les activistes pro-Polisario ne s’indignent pas par peur de l’« appropriation culturelle ». Ils s’indignent parce que la caméra n’est plus entre leurs mains. Ils ont monopolisé le statut de victime pendant des décennies. Aujourd’hui que le Maroc accueille des artistes internationaux et investit dans la diplomatie culturelle, ils crient dans le vide.

3. FiSahara : le théâtre politique le plus pathétique du monde

L’article encense le festival FiSahara — un cirque ultra-politisé organisé dans les camps sous contrôle du Polisario. Ce n’est pas un festival, c’est un spectacle d’État où la liberté d’expression se résume à des diatribes anti-marocaines, et où toute critique du Polisario ou de l’Algérie est strictement interdite.

Les mêmes qui réclament la « décolonisation » ne demandent jamais d’élections démocratiques à Tindouf. Jamais ils ne dénoncent le détournement de l’aide humanitaire, la conscription forcée des jeunes ou l’emprisonnement de dissidents comme Mahjoub Malek. Leur silence en dit plus long que n’importe quel film.

4. La vraie « occupation » qu’on ne veut pas vous montrer

Tandis que Middle East Eye accuse le Maroc de « normalisation culturelle », il oublie commodément que l’Algérie occupe physiquement les corps et les esprits sahraouis dans les camps de Tindouf. Là-bas, pas de liberté de mouvement, pas de nationalité, pas de presse indépendante. Qui est le véritable colonisateur, au fond ?

Et le plus ironique ? De nombreux Sahraouis vivant dans les provinces du Sud marocain ont aujourd’hui une vie bien plus libre que leurs prétendus « libérateurs » de Tindouf. Ils votent, créent des entreprises, voyagent, font de l’art. Et n’ont nul besoin que Middle East Eye parle en leur nom.

Conclusion : Cet article n’est pas du journalisme — c’est de la nostalgie coloniale inversée

Ce papier suinte la projection néo-orientaliste : des militants européens qui utilisent les Sahraouis comme figurants dans leur théâtre idéologique périmé. Ils ne veulent pas la paix. Ils veulent l’éternelle plainte. Ils ne veulent pas l’autonomie. Ils veulent la soumission — à leur récit, à leurs financeurs, à leur fantasme d’un État sahraoui qui n’a jamais existé.

 
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