Economie

Bank Al-Maghrib publie son rapport 2024 sur la supervision bancaire

Bank Al-Maghrib a présenté la 21e édition de son rapport annuel sur la supervision bancaire, retraçant les principaux développements du secteur au cours de l’exercice 2024. Ce document met en lumière la solidité du système bancaire marocain, dans un contexte économique globalement favorable malgré des incertitudes internationales et des conditions climatiques défavorables.

En 2024, l’économie marocaine a enregistré une croissance de 3,8 %, accompagnée d’une nette décrue de l’inflation à 0,9 %. Dans ce contexte, Bank Al-Maghrib a opéré un assouplissement de sa politique monétaire, ramenant son taux directeur à 2,5 % après deux baisses de 25 points de base chacune, en juin et en décembre.

Des indicateurs bancaires en progression

Le crédit bancaire a progressé de 4,6 %, tandis que les dépôts de la clientèle ont augmenté de 9,2 %. Le taux des créances en souffrance s’est maintenu à un niveau stable, atteignant 8,4 % sur base sociale et 9 % sur base consolidée. Parallèlement, les résultats des banques conventionnelles ont progressé de 24,1 %, témoignant de la bonne santé financière du secteur. Les banques participatives, quant à elles, ont atteint l’équilibre de leurs résultats.

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Le secteur bancaire a maintenu des niveaux de solvabilité confortables, avec un ratio moyen de solvabilité de 16,2 % et un ratio de fonds propres de catégorie 1 de 13,5 %, dépassant largement les exigences réglementaires fixées à 12 % et 9 %. Le ratio de liquidité à court terme est également resté à un niveau jugé satisfaisant.

Cap sur la finance verte et la transformation digitale

Bank Al-Maghrib a accentué sa vigilance sur les risques liés au changement climatique. Deux directives réglementaires ont été publiées à l’intention des banques afin d’encadrer la gestion des risques climatiques. L’institution a également contribué à l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de la finance climat à l’horizon 2030.

Sur le plan de la digitalisation, la banque centrale a réformé le cadre réglementaire des établissements et services de paiement pour favoriser les transactions numériques. Elle a également délivré des agréments à trois plateformes de financement participatif, dont une spécialisée dans le don. En parallèle, elle a renforcé la surveillance des cyber risques en coopération avec la Direction générale de la sécurité des systèmes d’information.

Réformes législatives et protection des usagers

L’année 2024 a aussi été marquée par la finalisation de réformes juridiques touchant à la gestion des crises bancaires. Celles-ci incluent la refonte des outils de traitement des difficultés des établissements et la révision du mécanisme d’octroi de liquidité d’urgence. Un projet de loi visant la création d’un marché secondaire des créances non performantes a également été finalisé.

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En matière d’intégrité financière, Bank Al-Maghrib a contribué à l’élaboration d’un projet de loi sur les cryptoactifs, afin de mieux aligner le cadre marocain avec les standards internationaux.

Enfin, la protection des consommateurs a fait l’objet de plusieurs initiatives, incluant des contrôles accrus sur les pratiques commerciales des établissements de crédit et des mesures visant à rendre les services bancaires plus accessibles, notamment aux personnes en situation de handicap. Des campagnes de sensibilisation sur la cybersécurité et la prévention des fraudes ont également été déployées.

 
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