Santé

Ces substances sont désormais considérées comme des stupéfiants par l’OMS

La Commission des stupéfiants des Nations Unies (CND) a décidé de placer cinq nouvelles substances psychoactives et un médicament sous contrôle international, suite aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le Comité OMS d’experts de la pharmacodépendance (ECDD) analyse les risques et les avantages pour la santé des substances psychoactives circulant sur les marchés mondiaux. Ensuite, il alerte pour les inclure sous contrôle international si des preuves montrent que leur utilisation peut nuire à la santé de la population dans les pays.

« Ces substances ont été signalées à l’OMS car elles sont fabriquées clandestinement, ce qui représente un risque grave pour la santé publique et la société, sans aucun usage thérapeutique reconnu », a déclaré le directeur de la politique et des normes régissant les produits de santé à l’OMS, Deus Mubangizi, cité dans un communiqué.

Lire aussi | Le talc classé comme probablement cancérogène par l’OMS

Face à l’émergence continue de substances de plus en plus nocives, notamment des opioïdes synthétiques fabriqués clandestinement et sans usage médical, comme le fentanyl et les nitazènes, les États membres ont exprimé leur intérêt pour des analyses scientifiques plus poussées de ces substances par l’OMS dans les prochaines années.

Voici les substances et le médicament concernés:

Le N-pyrrolidino protonitazène, également appelé protonitazépine, est un opioïde synthétique. Il se présente sous la forme d’une poudre beige ou d’un solide blanc, incolore ou cristallin, et a été identifié dans des comprimés d’opioïdes pharmaceutiques falsifiés. Il serait administré par diverses voies, en étant fumé, reniflé ou injecté. Il peut causer des dommages importants, y compris entraîner la mort. Il n’a pas d’utilisation thérapeutique connue.

Le N-pyrrolidino métonitazène, également appelé métonitazépine, est un opioïde synthétique. Il se présente sous la forme d’une poudre beige et serait administré par injection. Des données probantes montrent que son utilisation cause des dommages importants, pouvant aller jusqu’à la mort. Il n’a pas d’utilisation thérapeutique connue.

L’étonitazépyne, également appelé N-pipéridinyl étonitazène, est un opioïde synthétique. Il se présente sous la forme d’un solide cristallin ou d’une poudre jaune ou d’un blanc jaunâtre. Des données probantes montrent que l’utilisation de cette substance cause des dommages importants, pouvant aller jusqu’à la mort. Il n’a pas d’utilisation thérapeutique connue.

Lire aussi | Arrêtés au Maroc, trois trafiquants de fentanyl inculpés à New York

Le N-déséthyl isotonitazène, également appelé norisotonitazène, est un opioïde synthétique qui se présente sous la forme d’un solide cristallin. Il a été identifié dans des produits pharmaceutiques falsifiés. De nombreux décès et hospitalisations ont été signalés dans au moins deux régions. Des données probantes montrent que son utilisation cause des dommages importants, pouvant aller jusqu’à la mort. Il n’a pas d’utilisation thérapeutique connue.

L’hexahydrocannabinol, également appelé HHC, est un cannabinoïde semi-synthétique qui se présente sous forme d’huile ou de résine visqueuse incolore. Le HHC peut être présent dans des produits tels que les fleurs et les résines de cannabis THC infusées ou pulvérisées avec la substance, les e-liquides et les cartouches pour cigarettes électroniques, les produits comestibles tels que les gommes et les guimauves, les teintures mères en compléments alimentaires et les huiles distillées. Des données probantes suffisantes montrent que l’utilisation du HHC constitue un problème de santé publique et un problème social, justifiant un placement sous contrôle international.

Le carisoprodol est un relaxant musculaire à action centrale, vendu sous forme de préparation à ingrédient unique ou en combinaison avec d’autres produits. Le carisoprodol est disponible sous forme de comprimés pharmaceutiques ; il a été détecté dans des produits pharmaceutiques falsifiés et se présente également sous forme de poudre blanche. De plus en plus de données probantes montrent que l’utilisation non médicale du carisoprodol dans un certain nombre de pays constitue un risque important pour la santé publique.

 
Article précédent

BMW Golf Cup : le Maroc s’adjuge une belle 2ᵉ place mondiale

Article suivant

Alerte. Des vagues dangereuses sur le Détroit et les côtes atlantiques