Après trente-cinq ans d’existence, la société Conserverie de l’Atlas entre en redressement judiciaire.
Cet ex-fleuron de la conserve alimentaire basé à la région de Marrakech vient d’être placé en procédure de traitement collectif des difficultés d’entreprise après une lente descente en enfer. Il faut dire que ce producteur de conserves d’abricots, d’olives et d’huile d’olives a vu ses revenus rétrécir comme une peau de chagrin au cours des dernières années pour tomber à près d’une dizaine de millions de dirhams en 2023 contre cinq fois plus à son apogée il y a une dizaine d’années.
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Une telle dégringolade qui a fait suite à des erreurs de management couplées à une spirale d’endettement, a siphonné la trésorerie et mis la PME familiale contrôlée par la famille El Farissi dans une situation de cessation de paiement. Avec une capacité de production annuelle (presque entièrement orientée à l’export) de 6.000 tonnes d’olives et 2.000 tonnes d’abricots en conserves, Conserverie de l’Atlas espère encore des jours meilleurs avec un plan de sauvetage que l’actionnaire de référence devrait soumettre au syndic désigné par le Tribunal de commerce de la ville ocre au cours des prochains mois, si elle veut éviter le sort d’un autre grand acteur agroalimentaire issu de la région de Marrakech, en l’occurrence SOMA, la filiale du français Crespo spécialisée dans la production et le conditionnement des olives, mis en liquidation judiciaire en novembre 2024.
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En attendant, la société a d’énormes défis pour maintenir la paix sociale et son outil de production, composé de plusieurs lignes de fabrication et d’emballage en ordre de reconquête. A suivre.
