Comment le Maroc est devenu un « acteur de poids » sur le marché mondial des fruits rouges

Le Maroc s’impose comme un « acteur de poids » sur le marché mondial des fruits rouges, relève la radio publique d’information française (RFI) dans un article publié mercredi sur son site web.
« Myrtilles, framboises, fraises… les fruits rouges marocains se sont taillé une place de choix sur les étals à travers le monde et en particulier en Europe. Une vraie réussite pour cette filière qui a fait du Maroc ces dernières années l’un des leaders mondiaux dans la production et l’exportation de fruits rouges », souligne l’article.
Cette réussite, précise RFI, est « le résultat de plus de 40 ans d’expérience », notant qu’au départ, la production se limitait à quelques hectares de fraises en plein champ, avant que les cultures ne se soient étendues, diversifiées et les techniques modernisées.
« Le grand développement de la fraise, c’est en 1980 avec les zones irriguées », explique à la radio française le directeur de la Fédération interprofessionnelle des fruits rouges, Abdeslam Acharki, qui précise que les fruits rouges marocains « sont exportés à peu près dans une soixantaine de pays à travers le monde, mais c’est à 90 % pour le marché européen. »
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Pour RFI, cette performance est confortée par « tout un écosystème » qui s’est mis en place au Maroc avec la construction notamment d’infrastructures agro-industrielles, d’autant plus que l’État soutient la filière à travers des subventions.
Parmi des atouts de la filière marocaine, le producteur et conditionneur des fruits rouges, Younès El Amouri, cité dans l’article, évoque le climat et la précocité qui « donnent un avantage au Maroc ».
« Au Maroc, les fruits rouges sont ainsi récoltés presque toute l’année ! », a-t-il dit. Et d’ajouter que « le Royaume présente aussi d’autres atouts comme une main-d’œuvre qualifiée et à bas coût ».
Le producteur fait observer à cet égard que « la plupart des multinationales sont installées au Maroc parce qu’il y a de la proximité avec l’Union européenne, qui est le client principal. »
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Alors que le marché de la fraise fait l’objet de concurrence, RFI retient que le Maroc s’est lancé depuis quelques années dans une culture plus rentable : la myrtille, l’une des principales zones de production de « ce petit fruit bleu au goût acidulé » se trouvant dans le nord du pays, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
« La myrtille, avec plusieurs variétés, a pris ces dernières années beaucoup de surfaces par rapport aux autres cultures », constate Youssef Bensajjay, ingénieur agro-économiste, cité par RFI.
Et la radio de conclure que les perspectives « sont bonnes » pour la filière marocaine des fruits rouges qui « lorgne désormais de nouveaux débouchés comme le Japon ».