Le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a lancé, lundi 1er décembre Marrakech, les travaux du Congrès Mondial de l’Eau, dont la 19e édition est dédiée au thème « L’eau dans un monde qui change: Innovation et adaptation ».
Cette manifestation planétaire, qui revient au Maroc après 24 ans (7è édition à Rabat), met l’accent sur la nécessité d’innover dans la gestion des ressources en eau, la capacité de s’adapter aux exigences environnementales, sociétales et économiques changeantes, et l’importance d’assurer la résilience dans l’utilisation, la gouvernance et les infrastructures hydrauliques
Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cette édition va se focaliser sur la manière dont ces éléments clés peuvent être intégrés pour créer des solutions durables à long terme pour la gestion de l’eau dans un monde en constante évolution.
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Coorganisé jusqu’au 5 décembre par le ministère de l’Équipement et de l’Eau et l’Association Internationale des Ressources en Eau (IWRA), le Congrès sera couronné par la Déclaration de Marrakech, un appel collectif réunissant décideurs, scientifiques et praticiens pour renforcer le lien entre science, politique et action et accélérer la mobilisation mondiale pour la préservation de l’eau.
Grâce à la vision éclairée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a entamé une nouvelle phase de mobilisation des ressources en eau reposant sur un système intégré, a affirmé M. Baraka dans l’allocution d’ouverture.

Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau
Ce système combine le dessalement de l’eau de mer, les barrages, la réutilisation des eaux usées, la recharge des nappes, la numérisation et les contrats d’eau régionaux, a-t-il expliqué, relevant que le Maroc a entamé une nouvelle démarche pour la gestion de ses ressources hydriques, reposant sur l’adoption de plans directeurs d’aménagement intégré pour l’ensemble des bassins hydrauliques à l’horizon 2050.
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Le ministre a souligné que le Maroc s’oriente vers un modèle « eau – énergie – alimentation », qui relie ces trois secteurs dans une politique unifiée et une vision commune, avec des retombées concrètes sur la vie du citoyen.
Quant au président de l’Association Internationale des Ressources en Eau (IWRA), Yuanyuan Li, il a fait remarquer que « la tenue de cet événement sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI est une reconnaissance qui rehausse l’importance de ce rassemblement mondial ».
Depuis le premier Congrès Mondial de l’Eau à Chicago en 1973, l’IWRA œuvre à faire progresser les connaissances sur l’eau, éclairer les politiques publiques et favoriser l’action. « L’IWRA a toujours défendu une intégration étroite entre la science, les politiques publiques et la pratique, et crée continuellement des opportunités de communication entre scientifiques, décideurs et praticiens pour inspirer des solutions innovantes », a-t-il insisté.
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Le président du Conseil Mondial de l’Eau, Loïc Fauchon, a, de son côté, appelé à la création d’une coalition internationale pour l’eau, dédiée au renforcement de la coopération, à l’échange d’expertise et au développement de projets communs, notamment dans les domaines de l’innovation, de la numérisation et des énergies renouvelables.

Loïc Fauchon, président du Conseil Mondial de l’Eau
Il a, dans ce sens, mis en relief les nouvelles technologies de dessalement, qui connaissent un essor important, en l’occurrence grâce aux énergies renouvelables. M. Fauchon a également souligné les opportunités offertes par l’intelligence artificielle et la transition numérique, véritables leviers pour améliorer la gestion de l’eau.
« Grâce aux données, à l’analyse numérique et à l’innovation scientifique, une véritable révolution dans la gouvernance de l’eau devient possible », a-t-il conclu.