Ryanair double ses bénéfices au premier trimestre grâce à des prix en hausse

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a annoncé, lundi 21 juillet, un bénéfice net de 820 millions d’euros au premier trimestre de son exercice décalé, plus que doublé par rapport à l’année précédente, dopé par des prix des billets en hausse.
Le transporteur, qui avait dû baisser ses prix l’année précédente pour remplir ses avions, a expliqué dans un communiqué que son résultat pour les trois mois achevés fin juin avait été porté par « une hausse du trafic de 4% », à 58 millions de passagers, « et des tarifs en hausse de 21% ».
Les tarifs au premier trimestre de l’exercice « ont largement bénéficié » d’un calendrier des vacances de Pâques favorable, mais aussi « de prix de dernière minute légèrement plus élevés qu’attendu », a détaillé le directeur général de la compagnie, Michael O’Leary, cité dans le communiqué.
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L’entreprise, qui a vu ses recettes d’exploitation progresser de 20% à 4,3 milliards d’euros sur la période, s’attend désormais à une demande de voyages forte pendant l’été. Mais elle prévient que les augmentations de tarifs du deuxième trimestre seront inférieures à celles du premier.
Pour l’ensemble de son exercice annuel, la première compagnie aérienne d’Europe en nombre de passagers estime être sur la bonne voie pour croître de 3% à 206 millions de personnes transportées, mais dit être ralentie par « des retards importants dans les livraisons de Boeing ».
Pour son exercice annuel, Ryanair « anticipe prudemment une récupération de la quasi-totalité de la baisse de 7% des tarifs », qui avait plombé son dernier résultat annuel, et « une croissance raisonnable du bénéfice net », selon M. O’Leary.
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Le dirigeant a toutefois averti que cela dépendrait de risques liés « aux guerres commerciales, aux chocs macroéconomiques, à l’escalade des conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, aux grèves des contrôleurs aériens européens ».
Ryanair avait dû annuler 500 vols début juillet en raison d’une grève de contrôleurs aériens français. La compagnie low cost irlandaise a plusieurs fois appelé la Commission européenne à « agir d’urgence » en ce domaine.
« Il est tout simplement inacceptable que la Commission continue de rester les bras croisés, laissant le marché unique (européen) être fermé par un petit nombre de contrôleurs aériens français », a répété M. O’Leary lundi.
Challenge (Avec AFP)