Nous sommes dans les années 80. La gloire de Said Aouita est à son summum. Il a été champion du monde aux 5000 mètres après une finale d’anthologie, où ceux qui ne l’auraient pas vu ont de quoi se rattraper pour une raison très simple, la séquence où Aouita dépassait le tenant du titre, l’anglais Dave Moorcroft, a été immortalisée par le photographe officiel de la Fédération Internationale d’Athlétisme, en un moment où les moyens de communication étaient encore très limités, très loin de tout ce que les smartphones permettent aujourd’hui. 40 ans plus tard, voici qu’une sélection de jeunes footballeurs qui, peut-être, n’ont jamais vu Aouita courir, a quasiment hérité de cet ADN qui fait les grands champions. Un ADN qui a ouvert la voie et permet tous les espoirs. Il fallait trouver l’écrin pour que cet ADN s’épanouisse. Il fallait également, que des concepteurs réfléchissent à la meilleure manière de mettre en valeur toute cette richesse. Quand Lekjaa arriva, il commença à parler de « process » et se présenta comme rassembleur de tout un football qui menaçait de s’éparpiller. Bien assis sur le projet Royal qui se manifesta dans l’académie Mohammed VI, où toutes les branches de la formation sont enseignées, Lekjaa est un bourreau de travail ambitieux qui refuse les à-peu-près, qualités qui ont séduit jusqu’au président de la FIFA, qui devient l’un des fervents supporters du Maroc. Les résultats arrivent comme par enchantement, au plus grand bonheur d’une population férue de football, qui n’hésite pas à les suivre fusse au Chili, où une Ambassadrice a prouvé que le football n’était pas seulement une affaire d’hommes. La finale de Coupe du Monde Junior au Chili, restera dans les annales du football mondial comme la finale de la consécration de tout le travail fait en amont par Lekjaa et son équipe.
S.A.R le Prince Héritier Moulay El Hassan perpétue la tradition royale en honorant les héros du football marocain
S.A.R le Prince héritier reçoit au Palais Royal de Rabat, les U20 Champions du Monde. En 1976 c’était son père, alors Prince Héritier, qui recevait les vainqueurs de la Coupe d’Afrique des Nations revenant d’Ethiopie. Cela montre que le Maroc n’a jamais abandonné ses racines africaines, des racines qui, depuis l’avènement de S.M Mohammed VI, se sont renforcées et devenues exemplaires, jusqu’à faire dire que le Maroc avait remporté le titre au nom de l’Afrique.
Anecdote plaisante : dans la foule, on entendit que le meilleur joueur de l’équipe nationale ce n’était pas Zabiri ni Maamma, mais Moulay El Hassan dont le sourire et la bienveillance ont fait sensation lors de la réception.
La photo officielle prise au Palais, restera un souvenir ineffaçable, de l’avis même de tous ceux qui ont eu la chance d’y figurer.
Quant à Fouzi Lekjaa, qui n’en est pas à une réception près, tout le monde aura vu à la télévision son bonheur d’être sur le bus peint aux couleurs de la FRMF, pendant le tour d’honneur effectué sur les principales artères de Rabat.
