Alors que plusieurs opérateurs européens ont tenu, au lendemain de la pandémie, à revoir leur dispositif industriel mondial en réduisant la voilure de leur production ou sourcing en extrême Asie, à la faveur d’une relocalisation des bases productives vers les pays de la rive-sud méditerranéenne, dont le Maroc (à l’instar de la marque française Decathlon), le groupe italien GEOX opte pour le mouvement inverse.
Le fabricant de la «chaussure qui respire» a progressivement réduit, au cours des douze derniers mois, à la portion congrue, la production de ses collections au Maroc et dont la plus grosse part était assurée par la PME familiale Prey Shoes.
Ce choix, qui profite essentiellement aux fournisseurs chinois et indiens du fabricant de chaussures basé à Montebellunua en Vénétie, a été dicté par une logique de coûts, alors que le coût du fret maritime connaît une forte détente depuis quelques mois.
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Il faut dire, que l’autre paramètre et qui fait sans doute la différence entre la production manufacturée de produits en textile et celle des chaussures et articles en cuir, a trait à la problématique d’intégration de la filière Cuir au Maroc qui est nettement plus faible que celle du textile. Ce qui impose aux fabricants marocains de chaussures de s’approvisionner en Asie ou en Europe notamment en Espagne, Italie ou Turquie.
appelons que le Groupe Geox crée, produit, promeut et distribue des chaussures et des vêtements de marque Geox, dont la principale caractéristique est l’utilisation de solutions innovantes et technologiques qui peuvent garantir à la fois la capacité de respirer et de rester imperméable. A fin 2023, le chiffre d’affaires du groupe fondé en 1995 par Mario Moretti Polegato s’est élevé à 664 millions d’euros (près de 7 milliards de dirhams).