Economie

Projet de loi de finances 2026: Nadia Fettah donne un avant-goût

L’élaboration du projet de loi de finances (PLF) 2026 au Maroc ne devrait pas déroger des priorités stratégiques de ces dernières années, à savoir le maintien des fameux équilibres macroéconomiques, la consolidation des piliers de l’État social et la poursuite des grands chantiers d’infrastructure.

Outre l’achèvement du processus de généralisation de la protection sociale et la réforme du système de santé, le gouvernement continuera d’orienter ses efforts vers le soutien à l’investissement et la promotion de l’emploi, d’après les déclarations de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah.

Que ce soit au Conseil de gouvernement ou devant les commissions spécialisées des deux chambres du Parlement, elle a renouvelé, ce jeudi 24 juillet, la détermination de l’exécutif à poursuivre la mise en œuvre de son programme de réformes pour un développement global et intégré, en application des hautes orientations royales.

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La ministre a mis en avant la réalisation en cours des projets structurants d’infrastructure et des stratégies sectorielles, en particulier dans les domaines de l’eau, de l’électricité, des transports, de l’agriculture, du tourisme, des énergies renouvelables et du développement rural, tout en appuyant la stratégie de transition énergétique, la promotion de l’investissement privé et la création d’emplois.

Mme Fettah a posé les hypothèses préliminaires retenues pour la période 2026-2028, notamment une production céréalière estimée à 70 millions de quintaux, un prix du baril de pétrole (Brent) de 65 dollars, un prix de la tonne de butane de 500 dollars, un taux de change du dollar fixé à 10,007 DH, et un taux d’inflation anticipé à 2%.

S’agissant des perspectives économiques, elle a précisé que la croissance de l’économie nationale devrait garder sa dynamique en 2026 pour s’établir autour de 4,5%, soit le même niveau qu’en 2025, portée par le comportement vigoureux des activités non agricoles.

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Ces prévisions, a-t-elle objecté, restent tributaires de l’évolution du contexte mondial, notamment dans l’Union européenne, en raison des répercussions des tensions géopolitiques, ou en cas de récolte agricole inférieure à la moyenne, c’est-à-dire la persistance de la vague de séchersse.

La programmation budgétaire vise, globalement, à contenir le déficit budgétaire à 3% du PIB à l’horizon 2028, ce qui devrait permettre une baisse progressive du taux d’endettement de 67,7% en 2024 à près de 64% du PIB d’ici trois ans. Ce scénario aurait des répercussions positives pour la soutenabilité de la dette et la reconstitution des marges budgétaires.

Par ailleurs, Mme Fettah a affirmé que l’économie nationale demeure fortement résiliente face aux challenges. Et par conséquent, le taux de croissance devrait s’accélérer à 4,5% en 2025, porté par la dynamique des activités non agricoles, qui enregistrent une amélioration pour la troisième année consécutive.

Challenge (Avec MAP)

 
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