Les services de sécurité marocains ont interpelé, mercredi 4 juin à Tanger, le présumé commanditaire d’enlèvements dans le milieu des cryptomonnaies en France. A Paris, le gouvernement se félicite de l’excellence de la coopération judiciaire entre les deux pays.
Une opération sécuritaire conjointe menée par la BNPJ, en coordination avec la DGST, a permis l’arrestation de ce Franco-marocain, soupçonné d’extorsion et demande de rançon ciblant des utilisateurs de cryptomonnaies, ainsi que de blanchiment d’argent dans le cadre d’un réseau international de crime organisé actif en France.
Dans un communiqué, la Direction générale de la Sûreté nationale indique que cette interpellation intervient dans le cadre de la coopération sécuritaire internationale, immédiatement après que les autorités marocaines ont reçu de leurs homologues françaises une notification formelle détaillant les actes criminels qui lui sont reprochés.
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Le prévenu, âgé de 25 ans, est placé en garde à vue à la disposition de l’enquête judiciaire confiée à la BNPJ, sous la supervision du parquet compétent. Le fait qu’il porte la nationalité marocaine nécessite de le soumettre aux procédures d’enquête et de jugement conformément aux dispositions des lois nationales.
« Je remercie sincèrement le Maroc pour cette arrestation qui montre l’excellente coopération judiciaire entre nos deux pays, en particulier contre la criminalité organisée », a écrit le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin sur le réseau social X.
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Natif du Chesnay, en région parisienne, le suspect est identifié par les médias français comme étant Badiss Mohamed Amide Bajjou. Il est soupçonné d’être l’un des commanditaires de l’enlèvement du cofondateur de Ledger, société spécialisée dans les cryptoactifs, l’affaire qui a eu le plus grand retentissement médiatique.
Séquestré fin janvier avec sa compagne, David Balland, qui a eu un doigt coupé, a été libéré par les forces de l’ordre, tandis que sa compagne a été découverte ligotée dans un véhicule. Au moins neuf suspects sont inculpés dans ce dossier.
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Bajjou était également recherché, selon Le Parisien, pour avoir commandité depuis le Maroc l’agression d’une femme de 56 ans en région parisienne afin que son fils paye une rançon en cryptomonnaie contre sa libération en 2023.
