Industrie

Le leader marocain de l’acier plat confirme son redressement

Maghreb Steel retrouve la forme et signe une année 2024 record. Le leader de l’acier plat au Maroc vient de publier (en retard) des comptes détaillés ne laissant planer aucun doute sur l’amélioration de sa performance opérationnelle et de sa situation financière.

A commencer par le volume des ventes qui a dépassé, et pour la première fois de l’histoire du sidérurgiste marocain, la barre de 500.000 tonnes de ventes, ce qui n’a pas manqué de se traduire par un bond du chiffre d’affaires à 5,42 milliards de dirhams (Vs 4,7 milliards de dirhams un an auparavant), certes en hausse plus modérée en raison d’un effet prix moins favorable, mais qui permet à Maghreb Steel de dégager des marges opérationnelles inégalées depuis sa création en 1975 (du temps de Maghreb Tubes).

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Aussi, à l’issue de l’année écoulée, le résultat d’exploitation avant amortissements (EBITDA) du groupe fondé par la famille SEKKAT a presque triplé en s’établissant à plus de 800 millions de dirhams. Conjugué à l’amélioration du BFR (Besoin en Fonds de Roulement), cette embellie a permis à la société présidée par Yahia ZNIBER d’allouer le cash-flow excédentaire généré, à l’accélération du remboursement de la dette financière qui a été réduite de 251 millions de dirhams en s’établissant à 1,87 milliard de dirhams (dont 539 millions de dirhams).

La seule ombre au tableau d’une année où même le résultat net s’est illustré en passant du ras des pâquerettes en 2023 (à peine +6,8 millions de dirhams) à 246,6 millions de dirhams, a été la hausse significative de la dette bancaire à court terme qui totalise au 31 décembre 2024 plus de 2,3 milliards de dirhams (+448 millions de dirhams).

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Mais avec un endettement global «limité » d’un peu plus de 4 milliards de dirhams, le ratio Dette Nette / EBITDA tant scruté par les banques et assureurs crédit tombe à 3,33x soit à un niveau de bonne solvabilité pour le sidérurgiste qui revient de loin.

Lui qui était au milieu des années 2010 pratiquement au bord de la mise en liquidation à cause d’un investissement surdimensionné de 5,9 milliards de dirhams dans une nouvelle aciérie à la commune Chellalate (au nord de Casablanca), qui a coïncidé avec un contexte économique mondial défavorable et une grave crise dans le secteur, marquée par une surcapacité de production et une concurrence accrue.

 
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