Emploi

Chômage: pourquoi il faut prendre au sérieux les défaillances d’entreprises

Dans l’une de ses études, Allianz a fait le point sur les défaillances d’entreprises et la dynamique croissante des entreprises qui mettent la clé sous la porte. Son directeur, Hicham Alaoui, nous confirme que les prévisions ne sont pas bonnes.

Dans une récente publication, le HCP a fait le point sur la situation du chômage. Et les chiffres ne sont guère reluisants. Selon le HCP le nombre de chômeurs a grossi de 138.000 personnes, s’élevant à 1.580.000 chômeurs en 2023, en accroissement de 10%. Pour comprendre la situation qui prévaut, Challenge s’est tourné vers Allianz Trade, filiale du groupe Allianz qui dans une étude avait tiré la sonnette d’alarme.

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« Nous prévoyons 13.000 cas de défaillances d’entreprises au Maroc en 2023, un niveau record, en hausse de 5% par rapport à 2022 », annonçait l’étude d’Allianz Trade. « Les chiffres sont têtus et reflètent malheureusement une certaine difficulté à créer des emplois dans un contexte économique bien délicat depuis le Covid, contexte qui s’est ainsi révélé propice à l’attentisme de la part de très nombreux employeurs. Dans une telle logique, les anticipations de défaillances d’entreprises d’Allianz Trade pour les années à venir devraient malheureusement renchérir la tendance », nous confie Hicham Alaoui, CEO d’Allianz Trade.

Et de poursuivre : »Toutefois, et afin de terminer sur une note d’optimisme, gageons que les différents chantiers initiés dans notre pays (infrastructures footballistiques en prévision d’échéances d’envergure à organiser dans un futur proche, autoroute de l’eau, lignes ferroviaires à grande vitesse…) sauront s’accompagner d’une création d’emplois supplémentaires, ce qui pourrait être de nature à renverser la tendance actuelle ».

Quand l’OCDE demeure septique

« Les fortes tensions géopolitiques constituent un risque important pour l’activité et l’inflation, en particulier si le conflit au Moyen-Orient devait perturber les marchés de l’énergie », a déclaré lundi dernier l’OCDE dans une mise à jour de ses projections économiques. L’Organisation de coopération et de développement économiques vise pour cette année une croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 2,9%, après 3,1% l’année dernière, et contre une prévision antérieure de 2,7%. Elle devrait rebondir en 2025 à 3,0%.

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Les récents indicateurs font état d’une certaine modération de la croissance alors que les effets du resserrement des conditions financières continuent de se faire sentir sur les marchés du crédit et de l’immobilier, et alors que le commerce mondial reste modéré, explique l’OCDE. L’institution estime ainsi que la récente hausse de 100% des frais de transport, si elle persiste, pourrait impacter l’inflation annuelle des prix à l’importation des pays de l’OCDE de près de 5 points de pourcentage, ajoutant 0,4 point de pourcentage à l’inflation des prix à la consommation au bout d’un an environ.

 
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