À l’usine MINI Plant Oxford, un site emblématique de l’industrie automobile, la MINI Cooper Cabriolet a fait un retour remarqué sur les chaînes de montage. Un modèle iconique qui s’est inscrit dans une nouvelle ère de production, où l’innovation technologique côtoie le respect des traditions.
Située à 90 km au nord-ouest de Londres, dans la ville d’Oxford, au cœur du comté de l’Oxfordshire, l’usine MINI Plant Oxford occupe une place centrale dans l’histoire de la marque. Cette plateforme a récemment relancé la production de la MINI Cooper Cabriolet, une découvrable iconique qui a rejoint sur place les MINI Cooper 3 portes et 5 portes. Comme l’a évoqué à l’époque Stefan Richmann, Directeur de MINI, «nous avons été ravis de relancer la production de la MINI Cabriolet à Oxford, le foyer de MINI. Unique dans sa catégorie, ce modèle offre un plaisir de conduite inégalé, associé à une liberté absolue et à des émotions intenses. Son design iconique, allié à des technologies modernes, en fait une expérience de conduite en plein air incomparable».
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Concrètement, la MINI Cooper Cabriolet résulte d’une collaboration entre trois sites industriels britanniques de la firme à l’hélice. En effet, les pièces de carrosserie sont conçues et assemblées au BMW Group Plant de Swindon dans le Wiltshire. Les moteurs à quatre cylindres, quant à eux, sont fabriqués au BMW Group Plant de Hams Hall, situé dans le North Warwickshire. Enfin, tous ces composants sont réunis à l’usine d’Oxford, où s’effectuent la production de la carrosserie, la peinture et l’assemblage final.

Il faut dire que depuis la relance de la marque en 2001, la MINI Cabriolet est devenue un incontournable de la gamme. Produite entre 2004 et 2008 à Oxford, la première génération, a marqué les esprits avec son style rétro et ses arches chromées derrière les sièges arrière. Environ 160 000 véhicules ont été fabriqués à cette époque. Introduite en 2009, la deuxième génération a conservé l’iconique coffre à ouverture vers le bas tout en modernisant son design. Jusqu’en 2015, 165 000 exemplaires ont été produits à Oxford.
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Pour la troisième génération, la production a été transférée temporairement chez VDL Nedcar aux Pays-Bas, afin de libérer de l’espace pour la MINI Clubman à Oxford. Plus de 150 000 unités ont été construites à Nedcar avant que la production ne cesse en 2023, ouvrant la voie au retour du modèle dans son berceau d’origine.

Oxford, carrefour de l’automobile et de l’histoire
Figurant parmi les plus anciennes usines automobiles au monde, l’usine MINI d’Oxford est en production continue depuis 1913. Elle continue de jouer un rôle de premier plan dans l’industrie automobile britannique, représentant une contribution significative à la production nationale. En 2023, elle avait assuré plus de 20 % de la production automobile totale au Royaume-Uni, un chiffre qui témoigne de son importance stratégique.
Depuis lors, MINI Plant Oxford n’a cessé d’évoluer, adoptant des solutions de production de pointe et renforçant son engagement envers la durabilité. L’usine a intégré des technologies avancées pour optimiser son efficacité énergétique, tout en augmentant sa capacité à produire des modèles à mobilité propre. Le site est également au cœur de la vision d’avenir de la marque, combinant, selon BMW Group, tradition et innovation pour répondre aux défis de l’industrie automobile moderne.

Questions chiffres, cette plateforme affiche une capacité de production annuelle estimée à environ 200 000 véhicules à moyen terme. Elle peut également compter sur la flexibilité de ses installations, puisqu’elle permet aujourd’hui l’assemblage de véhicules thermiques et électriques sur une même chaîne de production. Sans compter qu’un investissement ambitieux de plus de 700 millions d’euros, injectés par BMW Group, a été annoncé pour transformer l’usine en un site entièrement dédié à la production de voitures électriques d’ici 2030. Cette transition vers l’électrique s’accompagne de l’arrivée de nouveaux modèles, dont les MINI Cooper et MINI Aceman électriques, pour lesquels la production débutera courant 2026.
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Alec Issigonis : le génie derrière la légendaire MINI
Figure emblématique de l’industrie automobile, Alec Issigonis est né en 1906 à Smyrne, aujourd’hui Izmir en Turquie, dans une famille d’origine grecque. Après le décès de son père, il émigra en Angleterre avec sa mère, où son intérêt pour la mécanique prit forme. Malgré des difficultés en mathématiques, son talent en dessin et sa passion pour l’ingénierie le conduisirent à étudier à Battersea Polytechnic, posant ainsi les bases de sa future carrière.
Issigonis débuta chez Morris Motors, où il laissa déjà sa marque en concevant la Morris Minor, un modèle largement plébiscité à l’époque. Cependant, c’est en 1956 qu’il entama son œuvre la plus marquante : la conception de la MINI. Ce projet, né en réponse à la crise pétrolière à l’époque, incarnait une véritable révolution avec son moteur transversal et son utilisation ingénieuse de l’espace. Compact, efficace et abordable, l’engin devint un succès mondial, voire une icône planétaire. Au final, le génie d’Issigonis ne passa pas inaperçu. Anobli en 1969 pour ses contributions à l’industrie automobile, il laissa une empreinte indélébile sur le design automobile. Décédé en 1988, il a laissé en héritage la MINI, un symbole d’innovation et de créativité qui continue d’inspirer et de séduire des générations de conducteurs.
John Cooper Works : entre passion et performance
John Cooper Works (JCW) est une marque emblématique de l’industrie automobile, synonyme de performance et d’innovation. Fondée par Michael Cooper, fils de John Cooper, célèbre constructeur de voitures de course, JCW constitue aujourd’hui la branche sportive de MINI, produisant des véhicules et accessoires dédiés à la compétition et au plaisir de conduire. Apparu pour la première fois à l’arrière d’une Mini en 1961, le nom Cooper est depuis associé à la marque MINI, incarnant plus de cinq décennies de succès et de passion automobile. Avant cela, la Cooper Car Company avait marqué l’histoire en devenant le premier constructeur britannique à remporter le championnat des constructeurs de Formule 1, deux années consécutives. Les voitures Cooper-Climax, véritables bijoux de performance, avaient permis à Jack Brabham de décrocher le titre de champion en 1959 et 1960.
Après le décès de Charles Cooper en 1964, son fils John vendit l’entreprise pour se concentrer sur la Mini Cooper. Ce modèle devint rapidement un champion des rallyes, s’imposant au célèbre Rallye Monte-Carlo en 1964, 1965 et 1967.
L’histoire de la Mini est également marquée par un moment audacieux : peu après le lancement du modèle en 1959, John Cooper conçut une version modifiée qu’il engagea dans une course sur le circuit de Monza face à une Aston Martin DB4. Pilotée par Roy Salvadori, la petite Mini surprit tous les spectateurs en battant l’Aston Martin avec une avance impressionnante d’une heure ! Toujours est-il que depuis son acquisition par BMW en 2007, la marque JCW a continué à évoluer pour répondre aux attentes des amateurs de sensations fortes.
Charlie Cooper, gardien de la tradition Cooper
Petit-fils de John Cooper, Charlie Cooper incarne la continuité de cet héritage familial. Bien qu’il ne soit pas directement impliqué dans la conception automobile, il a su perpétuer l’esprit de la marque en participant à des événements et en représentant l’héritage Cooper. Il va sans dire, que son rôle est essentiel pour maintenir le lien entre l’histoire de la famille Cooper et l’évolution moderne de MINI et de JCW. Ensemble, John Cooper Works et l’héritage familial Cooper continuent de susciter l’intérêt des passionnés d’automobile, en alliant tradition et innovation pour offrir aux conducteurs de réelles sensations fortes au volant.