Tribune

Le développement de la Chine apporte au monde des opportunités plutôt que des risques [Par Li Changlin]

Dans un monde d’aujourd’hui fortement interconnecté et interdépendant, la communauté internationale s’est rendu compte de l’urgence de relever de nouveaux défis énergétiques, climatique, alimentaire, sanitaire, sécuritaire, etc., et la nécessité de la construction d’une communauté de destin s’impose à tous les pays.

À cet effet, le Président chinois Xi Jinping, suite à l’Initiative chinoise de «la Ceinture et la Route», a lancé les initiatives chinoises pour le développement mondial, pour la sécurité mondiale, pour le dialogue de la civilisation mondiale, en proposant des solutions chinoises aux grands dossiers de l’heure. Force est de constater que certains pays imprégnés des préjuges idéologiques et de la mentalité de la guerre froide perçoivent l’émergence de la Chine comme une menace, ils prônent, par exemple, dans les domaines économique, commercial et technologique, la «réduction des risques» vis-à-vis de la Chine, ce n’est au fond qu’une autre façon de prôner le découplage avec la Chine, dans leur dessein d’endiguer la Chine. Ces tentatives sont vouées à l’échec, et ne conduiront qu’à rater les opportunités offertes par la Chine.

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En dépit de toutes sortes de pressions et de défis, l’économie chinoise a connu une reprise encourageante, son PIB a augmenté de 5,5 % en glissement annuel au premier semestre 2023, atteignant 59.300 milliards de yuans (environ 8.300 milliards de dollars américains). Au deuxième trimestre, son PIB a augmenté de 6,3 % en glissement annuel. Il convient de reconnaître que ces résultats ont été atteints par le biais des progrès technologiques et de la mise à niveau des structures industrielles du pays. La Chine reste déterminée à élargir son ouverture de haut niveau, malgré cette incessante rhétorique de «réduction des risques», qui vise à ébranler la confiance du monde dans l’économie chinoise. La Chine travaille toujours à construire un meilleur environnement d’affaires et un marché plus large, pour offrir plus d’opportunités au monde grâce à son propre développement.

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L’Exposition internationale d’importation de Shanghai de Chine en est une belle démonstration. La 14e Réunion annuelle des nouveaux champions du Forum économique mondial tenu en juin à Tianjin a démontré la confiance de la communauté internationale à la Chine. Si plus de la moitié des 1500 participants à l’événement venaient de l’étranger, c’est parce que la Chine affiche une croissance économique robuste malgré la stagnation mondiale. À l’heure actuelle, la mondialisation représente toujours la tendance dominante de l’époque, la «réduction des risques» ne parviendra pas à rompre la profonde intégration de la Chine à l’économie mondiale. La notion de «réduction des risques» est trompeuse, car elle décrit à tort des relations commerciales normales comme une dépendance excessive à l’égard de la Chine. Cette approche assimile l’interdépendance à l’insécurité, ce qui n’est pas logique, et ne prend pas en compte le fait que la formation de chaînes industrielles mondiales est le résultat naturel des règles du marché et de l’interaction entre les entreprises.

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La Chine, en tant que deuxième économie mondiale, constitue à la fois un pôle manufacturier de premier plan et un partenaire commercial majeur pour plus de 140 pays et régions. Se découpler du marché et du centre de production les plus prometteurs et les plus dynamiques du monde serait à la fois imprudent et excessivement coûteux. Au cours des derniers mois, de nombreux entrepreneurs étrangers se sont rendus en Chine, et ont exprimé leur volonté d’élargir la coopération. Les données du ministère chinois du Commerce ont montré que de janvier à mai, 18532 nouvelles entreprises à capitaux étrangers avaient été créées dans le pays, soit une hausse de 38,3 % en un an. Le développement et la modernisation de la Chine sont une opportunité plutôt qu’un risque pour le reste du monde. Alors même que la mondialisation économique est confrontée à des vents contraires et que les crises régionales se multiplient, la Chine est largement considérée comme un facteur de stabilité pour les chaînes industrielles mondiales, mais aussi comme une destination privilégiée pour les investissements transfrontaliers.

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En ce qui concerne la coopération internationale liée à l’Initiative «la Ceinture et la Route», au cours de la dernière décennie, cette initiative a généré près de 1.000 milliards de dollars d’investissements, permis la mise en place de plus de 3.000 projets de coopération, créé quelque 420.000 emplois dans les pays concernés, et aidé à sortir près de 40 millions de personnes de la pauvreté. La Chine est disposée à partager ses opportunités de développement avec le monde, même s’il semble que certains pays sont réticents à laisser les autres pays profiter de ces opportunités. La rhétorique de «découplage» a échoué à gagner en popularité auprès d’autres pays, y compris auprès de ses alliés, qui ont choisi de la remplacer par le terme de «réduction des risques». Le «découplage» et la «réduction des risques» reflètent tous deux la crainte de ces pays de perdre l’hégémonie qui leur a toujours permis de se comporter sans scrupules. Depuis quelques années, ces pays considèrent la Chine comme une menace pour leur hégémonie, et ont mis en place une politique étrangère destinée à contenir la montée de ce pays asiatique.

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Les objectifs de développement de la Chine sont souvent considérés à tort comme une menace stratégique, mais Chine se focalise sur l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens, et n’a pas vocation à cibler ou à menacer qui que ce soit. Ces pays doivent se débarrasser de leur mentalité de guerre froide et de leur obsession pour un ordre mondial unipolaire. Cela représente un véritable risque pour le monde. Comme le soulignait le Président chinois Xi Jinping, «nous devons poursuivre le dialogue et non la confrontation, briser les barrières et non ériger des murs, rechercher l’intégration et non le découplage, favoriser l’inclusion et non l’exclusion, de sorte à guider la réforme du système de la gouvernance mondiale en portant l’équité et la justice». Dans un monde plein de défis, les pays doivent s’unir et non s’éloigner les uns des autres. Nombreux sont ceux qui comprennent cette vérité.

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Un nombre croissant des pays, y compris des pays européens, sont désireux d’intensifier la coopération avec la Chine, à la lumière du principe gagnant-gagnant. En juin, le Premier Ministre chinois Li Qiang s’est rendu en visite en Allemagne et en France, il a eu de nombreux contacts avec des hommes politiques, des hommes d’affaires et des industriels allemands et français. Les dirigeants allemands et français ont clairement indiqué qu’ils s’opposaient au «découplage» ou ne soutenaient pas le «découplage», ni toute forme de confrontation des camps. Dans une situation internationale turbulente, ce consensus sur le «non-découplage» et la coopération a apporté ainsi plus de certitude au monde. Fin juillet, le Ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, lors de son voyage en Chine, a dit : «vouloir se couper de la Chine est une illusion». Donc, se découpler de la Chine au nom de la «réduction des risques», c’est de se découpler de la coopération et du développement.

 
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