transition énergétique

Stratégie bas-carbone : Une meilleure attractivité est nécessaire

Le Maroc se trouve confronté au grand défi de produire 8 GWh sur une période de sept ans, soit 1,14 GWh annuellement à partir de l’année prochaine, dans le cadre de la stratégie bas-carbone pour 2050. Mais le budget de l’État seul ne suffira pas à financer tous les projets associés, constate L’Economiste dans sa livraison du vendredi 2 décembre.

En accord avec la stratégie bas-carbone pour 2050 à horizon 2050, seuls 15% des projets seront soutenus par des fonds publics, nécessitant ainsi une attractivité accrue pour attirer les investissements privés. Cité par le quotidien économique, Ahmed Nakkouch, PDG de Nareva holding, souligne que bien que le gouvernement ait accompli l’élaboration de deux textes importants en deux ans, davantage de rapidité et d’action sont nécessaires. Anne Lapierre, de Norton Rose Fulbright, rejoint cette perspective, affirmant que les 14 années écoulées depuis la loi 13-09 doivent être suivies d’une mise en œuvre plus rapide. Elle souligne également l’importance d’émettre rapidement les décrets d’application associés.

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Pour attirer les investisseurs privés, les panélistes lors d’une conférence scientifique à Casablanca recommandent trois leviers. En premier lieu, la publication rapide des décrets d’application de la loi 40-19, qui modifie la loi 13-09, est cruciale. En deuxième lieu, l’ANRE doit se prononcer rapidement sur divers aspects devant faire l’objet de ces décrets. Enfin, la mise en place accélérée de la taxe carbone et la réflexion sur un certificat d’origine sont recommandées pour aider les entreprises à maintenir leurs parts de marché en Europe suite à l’entrée en vigueur du CBAM en 2026, poursuit le journal.

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Et de noter que Malgré l’option du gouvernement pour une taxe carbone au lieu d’un marché carbone, les experts soulignent la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de la taxe carbone tout en clarifiant que cette option n’est pas aussi structurante qu’un marché carbone. La proposition de la Fondation Mohammed VI pour la préservation de l’environnement en faveur d’un marché carbone dans la loi de finances 2024 a été retirée, confirmant ainsi la décision du gouvernement en faveur de la taxe carbone.

 
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