Gestion déléguée

Casablanca. 2027 : augmentation de 20% des coûts de l’électricité, Lydec cède son poste aux communes

Les collectivités locales de la région de Casablanca-Settat (Plus de 161) se préparent à créer la société régionale multi-services qui sera chargée de la distribution d’eau, d’électricité, de l’assainissement liquide, et du suivi rigoureux de la performance de la société Lydec, déléguée par ces collectivités au cours des prochaines années, avant la fin de son contrat en 2027, écrit le journal Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 9 novembre.

La création de la société régionale de distribution à la région Casablanca-Settat s’accompagne d’augmentations des tarifs de l’eau et de l’électricité, avec une hausse d’environ 4% (1% par an de 2024 à 2027) par an pour l’eau potable et une augmentation de 20% des coûts de l’électricité au cours des trois prochaines années, en 2027 date de la fin de contrat de la Lydec. Cette initiative suscite une opposition au sein de certaines collectivités locales de la région, qui craignent un impact négatif sur le pouvoir d’achat des citoyens et des préoccupations sur le plan social.

Lire aussi | L’Industrie de la Fibre de Polyester : Appel à l’action du gouvernement pour sauver un secteur à forte valeur ajoutée

Mohamed Mhaidiya, le nouveau wali de Casablanca, présidera le conseil d’administration de la société régionale de distribution de la métropole, aux côtés de 11 autres membres représentant des institutions nationales. Le conseil d’administration pourra déléguer des contrats aux entreprises privées, renforçant ainsi la supervision de la qualité des services d’eau, d’électricité, et d’assainissement liquide. La répartition des parts de capitaux de cette institution sera répartie entre l’État, les collectivités locales, l’Office National de l’Électricité, et la région de Casablanca-Settat.

En outre, l’opposition au sein du conseil municipal de Casablanca s’oppose à la création de ces sociétés régionales multi-services en raison de la possibilité de modifier la répartition des parts du conseil d’administration, allouant 90% aux investisseurs privés et seulement 10% à l’État à l’avenir. Cela contraste avec les entreprises de développement local, qui ont des pouvoirs étendus pour prendre des décisions concernant les projets et les travaux de développement de la ville.

Lire aussi | Délais de paiement. Le montant des amendes acquittées atteint 130 millions de DH

Il est important de noter qu’en octobre 2021, le ministère de l’Intérieur avait annoncé la décision de confier la gestion de l’eau et de l’électricité aux 12 régions du Royaume, ce qui avait conduit Lydec à déclarer son retrait à la fin de son contrat en 2027. Cette démarche vise à optimiser le déploiement des sociétés régionales et à mettre un terme à la domination des entreprises étrangères dans la gestion du secteur de l’eau et de l’électricité, comme l’indique le protocole d’accord signé en septembre 2021 entre les ministères de l’Intérieur, des Finances et de l’Énergie.

 
Article précédent

Challenge : N°901  • Du 10 au 16 Novembre 2023

Article suivant

Tombola. DFSK récompense ses clients