Education

Excellence éducative. La Fondation OCP, l’UM6P et le ministère de l’Éducation nationale s’allient

Une convention de partenariat visant à promouvoir l’excellence éducative à travers l’investissement dans des initiatives novatrices pour ouvrir de nouvelles perspectives aux enseignants et aux étudiants, a été signée, vendredi 21 juillet à Rabat, entre le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, la Fondation OCP et l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), avec l’appui du ministère de l’Économie et des finances.

Signée par le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, Chakib Benmoussa, le ministre délégué auprès de la ministre de l’Economie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa, le Président de la Fondation OCP, Mostafa Terrab et le président de l’UM6P, Hicham El Habti, cette convention porte sur un partenariat ambitieux et innovant, qui renforce l’engagement d’acteurs clés partageant une vision commune en faveur de l’excellence éducative, en particulier au profit des élèves du système public national et vient appuyer la Feuille de route 2022-2026 pour une école de qualité pour tous, indique un communiqué des signataires.

Cette nouvelle convention repose sur 4 principes fondamentaux, à savoir l’innovation et l’expérimentation de nouveaux modèles éducatifs, la dissémination et l’ancrage de la culture de l’excellence éducative, l’autonomisation des acteurs du terrain, ainsi que la création de l’impact durable sur les bénéficiaires.

Elle repose de manière inédite sur le principe de cofinancement des projets par les partenaires, ajoute la même source, notant que cette approche novatrice permettra une ouverture à d’autres mécanismes de financement, par l’engagement d’autres bailleurs de fonds nationaux, créant ainsi un modèle de collaboration entre les secteurs public et privé, au profit d’une politique publique de transformation majeure pour le développement du Royaume.

Lire aussi | Sahara marocain. Le Canada doit emboîter le pas aux Etats-Unis et à Israël

Et de préciser que l’accord porte sur la formation des enseignants, la recherche et développement, la transformation digitale, ainsi que l’innovation pédagogique créative et durable, en s’appuyant sur l’UM6P en tant que catalyseur de l’innovation pédagogique et se concentre sur quatre axes majeurs dont la dynamisation de l’émergence d’un système d’excellence et d’innovation en unissant les ressources, l’expertise et l’expérience des partenaires.

A cet égard, plusieurs nouvelles initiatives sont en cours de lancement pour améliorer la qualité de l’enseignement et répondre aux défis éducatifs actuels, notamment les Lycées d’excellence : création de deux campus d’excellence d’envergure nationale et continentale (à Rabat, à la rentrée 2023-2024, qui proposera un enseignement sport-études d’excellence et à Laâyoune qui offrira un cycle secondaire qualifiant dans les filières Scientifiques ainsi que des Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles « CPGE »).

Il s’agit aussi des classes étoilées à travers la mise en place de pilotes régionaux regroupant les meilleurs élèves d’une filière, issus de la même ville pour des classes d’excellence du secondaire qualifiant et des concours d’excellence pour la préparation des élèves aux olympiades en contribuant à l’enrichissement du concept et du dispositif d’accompagnement aux compétitions internationales dans différentes filières telles que les mathématiques, la physique, la Chimie, etc.

Lire aussi | Marché automobile. Les ventes de Dacia en hausse à fin juin 2023

Ce premier axe prévoit aussi un Brevet de Technicien Spécialisé (BTS) qui consiste en la mise à niveau de l’offre des filières techniques existantes et la création, au niveau de l’UM6P, de filières d’Excellence centrées sur le développement vert dont lancement de 2 BTS à la rentrée de septembre 2023.

Cet axe prévoit en outre le développement d’un programme pilote d’enseignement anglophone, couvrant les niveaux préscolaires jusqu’au secondaire qualifiant du système éducatif marocain et répondant aux normes internationales.
Le deuxième axe vise, quant à lui, à appuyer le dispositif national de formation des enseignants et des cadres pédagogiques et à mettre en place des mécanismes qui assurent une amélioration continue de la qualité de l’enseignement à travers la formation de Professeurs Agrégés (Mise en place d’un parcours de formation de qualité de 3 ans, similaire à un Master Recherche, ciblant les lauréats des CPGE, suivi d’une année de préparation./ à l’agrégation) et l’instauration d’un dispositif de validation et de certification des acquis issus de l’expérience pour le métier de formateur des enseignants ainsi que la création d’un fonds de recherche appliquée et d’innovation (Centre d’excellence du professorat).

Le troisième axe a pour objectif de faire du parrainage des établissements un levier d’innovation dans les écoles publiques et à offrir aux élèves un environnement propice à l’expérimentation et à l’innovation éducative en focalisant sur l’apprentissage des langues à travers l’expérimentation de l’utilisation de laboratoires de langues pour le renforcement des capacités et la certification des professeurs ainsi que l’amélioration de l’apprentissage des langues par les élèves.

Lire aussi | Règlementation des voitures de transport avec chauffeur : La tutelle envisage une nouvelle étude

Il s’agit aussi de la poursuite de l’accompagnement des écoles en milieu rural pour la mise en place d’un projet d’établissement centré sur l’innovation pédagogique et la réussite des élèves, en mobilisant les acteurs à travers un contrat-programme pluriannuel et la poursuite de l’accompagnement holistique des CPGE dans une démarche d’amélioration continue de leur cadre et de leur performance, basée sur le projet d’établissement.

Le quatrième axe porte sur le renforcement de la collaboration avec le ministère de tutelle et l’accompagnement de sa transformation numérique grâce au partage de bonnes pratiques et à la mise à disposition de moyens et de ressources, souligne le communiqué, précisant que cet axe prévoit la mise en place d’une plateforme physique pour accélérer les chantiers de digitalisation prioritaires du ministère (Digital Factory).

La même source relève que ce nouveau partenariat stratégique capitalise sur des réalisations majeures, depuis le démarrage de la collaboration, en 2014 entre le ministère et la Fondation OCP, rappelant, dans ce cadre, la mise en place du lycée d’excellence de Benguérir (1800 élèves), le parrainage de 60 écoles publiques (30 000 élèves), de 27 centres CPGE (9000 étudiants) et de 5 centres de formation des professeurs ou encore l’intégration du digital dans l’enseignement marocain.

Et d’ajouter que l’appui de la Fondation au ministère a porté sur différents volets tels que la mise à niveau de l’infrastructure, l’acquisition d’équipements et d’ouvrages, le renforcement des capacités des acteurs, l’enrichissement pédagogique du programme scolaire ou la création de plateformes digitales.

Grâce à cette confiance renouvelée, les partenaires joignent leurs efforts pour renforcer l’émergence de l’excellence au sein du système éducatif national, au profit de futurs citoyens en capacité d’exprimer leur plein potentiel et d’être les acteurs du développement de leur pays, conclut le communiqué.

 
Article précédent

Sahara marocain. Le Canada doit emboîter le pas aux Etats-Unis et à Israël

Article suivant

Généralisation de l'anglais. La gestion du timing, un défi pour le Maroc