Surendettement des ménages. Bank Al Maghrib veille au grain
Les sociétés de crédit à la consommation ont adopté, sous l’égide de Bank Al-Maghrib (BAM), des règles éthiques que chacune d’entre elles s’engage à respecter, s’imposant ainsi des obligations strictes à l’égard d’elles-mêmes, des clients et des autorités de tutelle. Le code éthique mis en place vise à rehausser les standards de la profession et favoriser un développement sain du marché en prémunissant les ménages les plus fragiles du surendettement.
L’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF) a adopté, sous l’égide de Bank Al-Maghrib (BAM), un code éthique afin d’encadrer les relations entre les sociétés de crédit à la consommation et les intermédiaires en octroi de crédit à la consommation. Ce code éthique vise à rehausser les standards de la profession et favoriser un développement sain du marché en prémunissant les ménages les plus fragiles du surendettement, indiquent BAM et l’APSF dans un communiqué.
Le code éthique met en place un cadre homogène et transparent, fixant les règles minimales à respecter par les sociétés de crédit à la consommation et leurs intermédiaires envers leurs clients, notamment à travers l’encadrement des relations entre les sociétés de crédit à la consommation et leurs intermédiaires par une charte de l’APSF fixant des dispositions contractuelles qui prévoient les droits et obligations, les normes applicables et les activités interdites, précise la même source.
Il s’agit également du renforcement de l’information de la clientèle, notamment sur l’étendue et les limites du rôle de l’intermédiaire, les caractéristiques des produits offerts et l’identité de la société de financement pour le compte de laquelle agit l’intermédiaire, l’adoption d’un cadre homogène et adapté pour la rémunération des intermédiaires. Les autres règles concernent la formation des intermédiaires et la mise à leur disposition des moyens nécessaires pour l’exercice de leur activité dans les conditions appropriées et la mise en place par l’APSF d’un registre de place des intermédiaires.
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En matière de crédit à la consommation, les ménages marocains sont de plus en plus demandeurs. Le risque de surendettement est également en hausse. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), 42,1 % des ménages se voient contraints de s’endetter ou de puiser dans leur épargne, mettant en évidence des défis financiers considérables. En outre, le dernier rapport sur la stabilité financière, élaboré par Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de la Prévoyance Sociale (ACAPS), a examiné le niveau d’endettement. La dette globale des ménages a ainsi atteint 386 milliards de DH, dont 35 % sont des crédits à la consommation.