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Attijariwafa bank intéressé par le rachat d’une banque tunisienne

Le 8 juin dernier, Société Générale annonçait des accords avec deux groupes bancaires panafricains en vue de la cession de ses filiales au Congo et en Guinée Équatoriale au Groupe Vista, et de ses filiales en Mauritanie et au Tchad au Groupe Coris ainsi que l’ouverture d’une réflexion stratégique sur sa filiale en Tunisie, l’Union internationale de banques (UIB). Attijari bank, la filiale tunisienne du groupe Attijariwafa bank, « est très intéressée par le rachat de l’UIB », selon Africa Business+.

Le premier groupe bancaire marocain s’intéressait déjà antérieurement à la septième banque tunisienne, selon le site d’informations économiques à destination des décideurs sur le continent notant que cela avait commencé en août 2022. Récemment encore, Attijariwafa bank a renoué les contacts entre la Société générale et les autorités financières tunisiennes.

Pour rappel, en juin dernier, Société Générale avait annoncé avoir ouvert une réflexion stratégique sur sa participation de 52,34% au capital de l’UIB). « Cette démarche vise à explorer les options possibles permettant à l’UIB de mieux mettre en œuvre son potentiel de développement dans les années qui viennent, au bénéfice de ses actionnaires, de ses clients et des collaborateurs. Dans ce cadre, un processus non exclusif est engagé », avait expliqué le groupe bancaire français dans son communiqué.

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Le groupe bancaire présidé par Mohamed El Kettani n’est pas seul sur ce dossier. Des investisseurs tunisiens le regardent aussi, mais la conjoncture économico-politique dissuade les grands groupes de se positionner. D’après Africa Business+ qui cite la place financière, en Tunisie, Hassine Doghri, qui possède la banque UBCI (10e établissement du secteur) et la Carte Assurances (14e du secteur), était un candidat crédible au rachat de l’UIB. Mais il est sous le coup d’enquêtes judiciaires pour blanchiment d’argent et de corruption financière. Le Groupe Kilani (santé, beauté et marketing), dirigé par Lasaad et Rafik Kilani, témoigne aussi d’un intérêt. Mais cette solution n’aurait pas la faveur des autorités : « Les banques aux mains de groupes industriels familiaux, c’est fini. Les régulateurs souhaitent un repreneur étranger, plus à même de ramener des devises. Eventuellement avec des partenaires minoritaires tunisiens », ajoute le site d’informations économiques, citant un banquier.

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Attijariwafa coche toutes ces cases. Dans son dernier état financier, la banque ne cache pas sa politique d’expansion dans la région : « Le poids des actifs étrangers traduit les ambitions de développement de la banque à l’international dans le sillage de l’ouverture de l’économie marocaine sur l’économie mondiale. Sur les zones de présence, l’exposition de la banque est représentée par les participations financières à travers les filiales bancaires en tant que relais de croissance dans notre stratégie de développement continentale », ajoute la même source.

Avec un produit net bancaire de près de 500 millions de dinars en 2022, l’UIB se classe comme la septième banque du pays. Outre la Société générale, la banque est détenue par le Groupe Bouchamaoui (10%), Groupe Bouaziz-Habib (6%) et le Groupe Sassi (5%).  

 
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